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Prêt-à-porter : Shein veut redorer son image en lançant une plateforme dédiée à la deuxième main




Lundi 3 Juin 2024


Dans un entretien accordé aux Échos, publié le 3 juin 2024, le géant chinois de la fast-fashion, Shein, a annoncé le lancement de sa plateforme de revente en ligne en France. Celle-ci sera disponible dès le mois de juillet 2024. Une initiative qui vise à attirer de nouveaux consommateurs et à améliorer son image auprès des instances gouvernementales et du public.



Une plateforme de revente en ligne pour « favoriser l'économie circulaire »

Le géant chinois de la fast-fashion, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 42 milliards d'euros en 2023, pour un résultat net d'1,8 milliard d'euros, se lance dans le secteur de la seconde main en France avec sa plateforme Shein Exchange. Déjà disponible aux États-Unis, celle-ci compte près de 4 millions d'utilisateurs chez nos voisins outre-Atlantique. « Nous voulons encourager nos clients à adopter des pratiques de consommation plus durables tout en leur offrant une plateforme facile d'accès pour revendre leurs vêtements Shein », a déclaré le président exécutif du groupe, Donald Tang, auprès des Échos. Le géant de la fast-fashion chinois compte ainsi redorer son image auprès des instances gouvernementales et du public en « favorisant l'économie circulaire ».

L'annonce de Shein survient après que l'Assemblée nationale française ait adopté, en mars 2024, une proposition de loi visant à pénaliser les grands acteurs de la fast fashion par un malus de 5 euros par vêtement acheté sur leurs plateformes. Ce malus concerne principalement les géants chinois comme Shein et Temu, donc exclues de la proposition de loi sont des marques telles que Mango et Zara. 

Réduire son empreinte carbone en produisant plus localement

Shein ne se contente pas de lancer une plateforme de revente pour améliorer son image. Comme l'a précisé Donald Tang auprès de nos confrères des Échos, le groupe entend également répondre aux critiques récurrentes concernant l'acheminement par avion de ses articles fabriqués principalement en Chine. Pour ce faire, Shein prévoit d'augmenter sa production dans d'autres régions du monde, notamment en Turquie.

« Nous voulons devenir de plus en plus 'locaux'. Nous faisons déjà appel à des fabricants en Turquie, et nous allons augmenter la part de cette production pour servir le marché européen et réduire l'usage du fret aérien », explique Donald Tang. En augmentant sa production en Turquie, Shein espère aussi pouvoir bénéficier de délais de livraison plus courts et de coûts de transport moindres.

Axelle Ker




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