Carnets du Business


           

Samsung vit une véritable catastrophe industrielle




Mardi 11 Octobre 2016


D’incident marketing et commercial, l’affaire du Galaxy Note 7 qui prend feu est devenu une catastrophe industrielle pour le groupe. Les crises se sont multipliées pour un téléphone qui devait permettre au fabricant de rester au-dessus de la concurrence. Pour l’heure on évalue à minimum un milliard de dollars les pertes.



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C’est de pire en pire pour Samsung. Les incidents se sont multipliés avec la sortie du tout dernier téléphone intelligent. Le Galaxy Note 7 est maintenant un nom qui a marqué l’esprit comme la plus grande catastrophe industrielle de la marque coréenne. Après avoir fait grand bruit début septembre pour le lancement de l’appareil, le fabricant a été obligé de sonner le rappel de 2,5 millions d’exemplaires et retarder la sortie européenne à cause de surchauffes importantes. Quelques jours plus tard, alors que le groupe avait annoncé fièrement le remplacement d’un million de téléphones, de nouveaux incidents ont donné le coup de grâce.

« Mercredi 5 octobre, à l’aéroport de Louisville aux États-Unis, un avion a ainsi dû être évacué lorsqu’un Galaxy Note 7 a commencé à émettre de la fumée dans la cabine. En Chine et en Inde, deux très gros marchés pour Samsung, des cas d’explosions ont également été recensés. L’affaire est devenue mondiale. Toutes les compagnies aériennes demandent maintenant à leurs passagers possédant un Galaxy Note 7 de se faire connaître auprès de l’équipage. Des services de messagerie comme UPS et Fedex ont refusé de transporter l’appareil » raconte La Croix.

Des opérateurs américains et un australien ont déclaré ne pas vouloir poursuivre les échanges. La production a été arrêtée et on voit mal comment le téléphone pourrait faire oublier cette histoire. Au-delà de l’anecdote, c’est une catastrophe industrielle explique le quotidien : « Le coût de ce loupé, est évalué au minimum à un milliard de dollars (890 millions d’euros) par les analystes, soit 15 % des résultats opérationnels du groupe. Mais la facture pourrait s’avérer encore plus salée, si l’on tient compte des effets négatifs en termes d’image, pour une entreprise, jusqu’alors réputé pour la fiabilité de ses produits. »

Joseph Martin




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