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Secteur automobile: les enjeux structurels




Lundi 12 Avril 2010


L’industrie automobile doit entrer dans une nouvelle ère tant dans le choix de ses structures juridiques et fiscales que dans la définition de sa communication financière selon une étude de PricewaterhouseCoopers.

Alors les groupes annoncent leurs résultats annuels les conséquences de la récession économique et financière au niveau mondial ont détérioré la situation des entreprises et remis en cause les postulats formulés de longue date. Selon la dernière publication « Global Automotive Perspectives Issue 1 2010 » de PricewaterhouseCoopers, les règles ont changé et les entreprises du secteur automobile ont besoin d’établir de nouvelles normes dans la manière dont elles opèrent (structures juridiques et fiscales) ou communiquent leurs performances.



Dans « Global Automotive Perspectives Issue 1 2010», les experts de PwC examinent plus particulièrement trois grands thèmes : une information financière qui anticipe les attentes du marché; la stratégie des prix de transfert dans un environnement de crise et les opportunités susceptibles de modifier ou de faire évoluer le business model des entreprises du secteur automobile.

L’information financière des groupes automobiles doit encore gagner en précision pour le marché

Flickr - cc - Canadagood
Flickr - cc - Canadagood
Depuis le début de la crise économique, la communication financière s’est davantage axée sur les flux de trésorerie. De nombreuses entreprises ont publié des informations plus approfondies sur la maturité de la dette et les engagements, l’optimisation du coût des liquidités et les ressources en capital, le niveau de leurs fonds propres et les mesures de refinancement, et leurs besoins en fonds de roulement et en trésorerie.

Il ressort néanmoins des entretiens de PwC avec des analystes lors de la dernière conférence « Meet the Experts » à Londres que les éléments communiqués ne couvrent pas toute l’information dont les marchés financiers ont besoin pour comprendre les performances d’une entreprise. Plus précisément, les marchés financiers veulent comprendre comment réconcilier les flux de trésorerie et la dette nette, et distinguer les incidences de la conversion des devises sur la dette des autres mouvements Par ailleurs, les chiffres ne suffisent pas – la communauté des analystes a besoin de comprendre la vision et la stratégie de la direction.

Gérard Morin, associé et responsable du secteur automobile en France au sein de PricewaterhouseCoopers explique : « En dix ans, l’émergence de nouveaux marchés et de nouveaux acteurs de l’industrie et les transformations radicales de l’environnement économique des marchés matures ont profondément transformé le paysage concurrentiel. La récession mondiale a remis en cause les modèles opérationnels fondamentaux sur lesquels s’appuie la stratégie d’entreprise de nombreuses sociétés. Outre l’information traditionnelle sur les résultats et la situation financière, les utilisateurs des états financiers veulent des informations sur la stratégie de la direction pour faire face à l’évolution de l’industrie, des informations étendues sur les liquidités et une présentation transparente des risques et des perspectives. La mise en place d’une communication régulière entre les entreprises et la communauté des investisseurs crée un climat de confiance, ce qui engendre un cercle vertueux de transparence et de crédibilité. »

L’ajustement de la stratégie des prix de transfert

La plupart des entreprises ont fixé des règles pour déterminer les prix des transactions intragroupe. Ces règles fonctionnent de manière satisfaisante lorsque l’environnement économique est stable, mais elles peuvent perdre de leur pertinence en période de crise. À titre d’exemple, les accords types en matière de prix de transfert peuvent engendrer des situations dans lesquelles de nombreuses entités du groupe acquittent des impôts alors que le groupe dans son ensemble est déficitaire. La règle d’or des prix de transfert est de fixer les prix des transactions entre des parties liées comme le feraient des parties indépendantes – c’est ce qu’on appelle le principe de pleine concurrence.

La simplification des business model

L’industrie automobile a plus de 100 ans et chacune de ses évolutions s’est accompagnée d’une nouvelle complexification. Sa chaîne de valeur amont et aval figure parmi les plus complexes pour un produit de masse. Les constructeurs automobiles et les équipementiers doivent appliquer des stratégies différentes sur les marchés matures et sur les marchés émergents. Pour bénéficier des opportunités de croissance sur les marchés émergents, ils doivent y disposer d’une plateforme d’accès au marché très efficace. Mais ils ne pourront pas profiter pleinement des marchés émergents si leur stratégie et leur exécution sur les marchés matures ne sont pas adaptées – la persistance des coûts structurels et de la complexité des activités des marchés matures finirait par priver tous les concurrents, sauf les plus résistants, de l’opportunité de travailler sur les marchés émergents. Gérard Morin, associé et responsable du secteur automobile en France, conclut : « Un modèle opérationnel complexe peut être coûteux à gérer et à maintenir. Il peut aussi engendrer des difficultés spécifiques, dont l’affaiblissement durable de l’efficacité opérationnelle n’est pas des moindres. Changer n’est jamais facile, mais si l’effort de changement est reconnu et géré correctement, les bénéfices peuvent être importants – une organisation économe, flexible, fiscalement optimisée, maîtrisant les risques et réellement adaptée à l’avenir, quel qu’il soit. »

Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur l’expertise automobile de PricewaterhouseCoopers et télécharger l’étude : www.pwc.com/auto..

Les Cdb



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