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Sécurité énergétique : le cas Fessenheim inquiète à horizon 2022-2023




Vendredi 22 Novembre 2019


La sécurité énergétique de la France qui est une valeur sure depuis des années pourrait être remise en question d’ici 2022-2023, assure le gestionnaire du réseau RTE. La fermeture des centrales à charbon et de la centrale nucléaire de Fessenheim sont à l’origine de cette inquiétude.



Creative Commons - Pixabay
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Le renouvelable ne prend pas suffisamment le relais. La sécurité énergétique de la France pourrait être remise en question, alerte le gestionnaire de notre réseau RTE. « La sécurité d'approvisionnement électrique de la France doit faire l'objet d'une "vigilance" en 2022-2023, en raison notamment de l'arrêt programmé des centrales à charbon, a prévenu mercredi le gestionnaire du réseau à haute tension, préconisant un sursis pour celle de Cordemais (Loire-Atlantique) » souligne La Tribune

D’ici là la situation est bonne, annonce RTE qui estime que tant que les centrales nucléaires et charbons ne sont pas fermées, la production sera à la hauteur de nos besoins. Même si des vagues de froid pourraient faire grimper notre consommation nationale, RTE n’est pas inquiet. 

Le raisonnement est implacable. Si les énergies renouvelables progressent au rythme actuel et que l’EPR de Flamanville n’est pas mis en fonction, les fermetures ne seront pas compensées. « L'EPR en construction dans la Manche est en effet en retard à la suite de divers problèmes, dernièrement des difficultés avec des soudures qui doivent être reprises, et EDF ne pourra pas le démarrer avant fin 2022. Pour faire face à cette difficulté, le gestionnaire du réseau prône la maîtrise de la consommation et "l'optimisation" des arrêts de réacteurs nucléaires pour maintenance. RTE demande également "le maintien en disponibilité ou la conversion à la biomasse" (bois, végétaux, déchets agricoles) de la moitié de la centrale à charbon EDF de Cordemais (Loire-Atlantique) tant que l'EPR n'est pas mis en service » appuie le magazine économique.

A moyen et long termes, la progression continue du renouvelable devrait limiter le risque. Même si le sujet du rendement et de la fiabilité des énergies issues de conditions environnementales est un facteur de risque du point de vue de la sécurité énergétique. De ce point de vue, c’est surtout la perspective de la mise en service de Flamanville qui rassérène RTE.

Joseph Martin




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