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C’est beaucoup plus que prévu. L’Allemagne démontre à sa manière l’importance stratégique monstre que représente la production de semi-conducteurs sur son territoire. L’Etat vient en effet d’annoncer que sa subvention visant à faciliter l’installation d’Intel passait à 9,9 milliards d’euros, contre 6,6 milliards précédemment. « Annoncée en mars 2022, la construction de l'usine de Magdebourg (centre-est), qui devait commencer au premier semestre, n'a toujours pas commencé, Intel invoquant des surcoûts liés à l'inflation. Ce site offrira "une expansion majeure de la capacité de production d'Intel en Europe", a assuré dans un communiqué Pat Gelsinger, PDG du groupe américain, saluant le geste du gouvernement allemand. La subvention représentera près d'un tiers de l'investissement total pour ce projet désormais évalué à quelque 30 milliards d'euros, contre 17 milliards annoncés l'an dernier. Ce sera "le plus gros investissement jamais réalisé par une entreprise étrangère en Allemagne", s'est réjoui le ministre de l’Économie et du Climat Robert Habeck qui a bataillé pour obtenir la hausse des aides », rapporte Capital.
Une telle intervention publique avait tourné à l’affrontement politique dans le pays qui a vu les dépenses publiques exploser ces dernières années. Mais finalement, les questions stratégiques et de souveraineté ont pris le dessus, certainement aussi du fait du poids de l’industrie auto dans le pays et des effets délétaires des pénuries de semi-conducteurs sur celle-ci. « L'usine allemande s'inscrit aussi dans le cadre du "Chips Act", le programme de l'Union européenne pour qu'elle atteigne 20% du marché mondial des semi-conducteurs en 2030, ce qui signifie quadrupler la production européenne actuelle. Le plan européen prévoit de mobiliser au total 43 milliards d'euros d'investissements publics et privés. L'objectif de l'UE est de retrouver une place aux côtés de l'Asie et de l'Amérique dans cette industrie stratégique. L'Allemagne se veut le fer de lance de ce mouvement destiné à accroître la souveraineté européenne. L'usine de Magdebourg doit créer quelque 3.000 emplois et des "dizaines de milliers" d'autres chez les fournisseurs. Ces investissements sont jugés d'autant plus importants que la première économie européenne, entrée en récession au début de l'année, doute de son modèle économique et cherche à s'assurer les bases d'une reprise », appuie le magazine économique français.
Une telle intervention publique avait tourné à l’affrontement politique dans le pays qui a vu les dépenses publiques exploser ces dernières années. Mais finalement, les questions stratégiques et de souveraineté ont pris le dessus, certainement aussi du fait du poids de l’industrie auto dans le pays et des effets délétaires des pénuries de semi-conducteurs sur celle-ci. « L'usine allemande s'inscrit aussi dans le cadre du "Chips Act", le programme de l'Union européenne pour qu'elle atteigne 20% du marché mondial des semi-conducteurs en 2030, ce qui signifie quadrupler la production européenne actuelle. Le plan européen prévoit de mobiliser au total 43 milliards d'euros d'investissements publics et privés. L'objectif de l'UE est de retrouver une place aux côtés de l'Asie et de l'Amérique dans cette industrie stratégique. L'Allemagne se veut le fer de lance de ce mouvement destiné à accroître la souveraineté européenne. L'usine de Magdebourg doit créer quelque 3.000 emplois et des "dizaines de milliers" d'autres chez les fournisseurs. Ces investissements sont jugés d'autant plus importants que la première économie européenne, entrée en récession au début de l'année, doute de son modèle économique et cherche à s'assurer les bases d'une reprise », appuie le magazine économique français.
