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Sous les verrous, Carlos Ghosn crie au « complot » et à la « trahison »




Jeudi 31 Janvier 2019


L’ancien PDG de Renault a donné une interview offensive à un quotidien japonais. Depuis sa prison il a dénoncé un « complot » de la part de responsables de Nissan qui cherchaient à l’empêcher d’accélérer la fusion de la marque françaises avec ses deux alliés japonais.



Creative Commons - Pixabay
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Le contexte de l’interview est une scène de cinéma. Depuis sa prison au Japon, l’ancien président de Renault et de l’alliance avec Nissan et Mitsubishi reçoit le quotidien Nikkei pour dénoncer une machination. Usant d’un des rares droits qu’il a obtenu de la justice japonaise, l’homme d’affaires utilise la presse pour se défendre. « Il a commencé par la presse japonaise et le quotidien économique Nikkei, qui a publié ses propos, mercredi 30 janvier, dans son édition du soir. L’entretien, qui a duré une vingtaine de minutes, s’est déroulé à la prison de Kosuge, à Tokyo. Selon le Nikkei, Carlos Ghosn a déclaré qu’il n’avait aucun doute sur le fait que les accusations portées contre lui sont le résultat d’un « complot et d’une trahison »des dirigeants de Nissan, opposés à son projet d’intégration plus poussée entre Renault et ses deux alliés japonais, Nissan et Mitsubishi » rapporte Le Monde .

Des propos qui ont fait l’effet d’une bombe internationale. Nissan a rapidement répondu en dénonçant les accusations. « M. Ghosn a affirmé qu’il y avait bien un plan d’intégration de Renault, Nissan et Mitsubishi Motors et qu’il avait été discuté en septembre 2018 avec Hiroto Saikawa. Une fois les trois constructeurs intégrés, ils auraient été coiffés par une holding. Selon nos informations, M. Ghosn avait informé à la fois M. Saikawa et Thierry Bolloré, le directeur général de Renault. Ce projet, qui devait être bouclé en janvier, devait être initialement présenté au moment des résultats financiers de Renault, en février » poursuit le quotidien français.

Quant aux faits précis qui lui sont reproches d’abus de biens sociaux et fraudes fiscales, il assure que tout ce qu’il a fait a été fait sous le contrôle des entreprises et sans volonté de dissimulation. « Ai-je commis quelque chose de répréhensible ? Je ne suis pas un juriste. Je ne comprends pas l’interprétation que l’on donne de ces actes (..)Tout monde était au courant. Alors, pourquoi ne m’a-t-on rien dit si j’ai mal agi ? » a-t-il interrogé.

Guillaume Mailloux




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