Un lancement de la saison du tourisme décalé : perte de fréquentation
Le lundi de Pâques est considéré comme « le lancement de la saison touristique » par Catherine Quérard (GHR). Elle avertit : « Notre secteur d’activité travaille les jours fériés, les dimanches… un jour férié, c’est 25 % de chiffre d’affaires en plus ». Didier Arino (cabinet Protourisme) complète : « On peut évaluer l’impact global… dans une fourchette de 200 à 400 millions d’euros », d'après des propos rapportés par BFM.
Concentration saisonnière et retombées sectorielles et sociales
Jean‑Virgile Crance (Confédération des acteurs du tourisme) met en garde sur TF1 :
« Si on réduit le nombre de possibilités d’activités touristiques, on va concentrer les gens… et ça va mécaniquement faire augmenter les prix ».
La suppression de ces deux jours accentuerait un phénomène de « surtourisme » autour des ponts restants, au détriment des zones rurales ou littorales moins fréquentées.
Le tourisme représente environ 3,6 % du PIB en 2022 et 7,5 % en 2024 selon l’INSEE. Il génère 2 millions d’emplois directs, dont beaucoup de saisonniers et une richesse considérable pour les zones rurales. Réduire ces jours fériés signifie pénaliser l’emploi local et diminuer les recettes fiscales territoriales.
Les professionnels dénoncent l’absence de concertation :
« Il n’y a pas eu de consultation en amont de ces annonces » note l’UMIH à BFM.
Catherine Quérard demande une concertation rapide : « qu’une concertation soit engagée immédiatement avec les branches professionnelles ».