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Tesla : quatre semaines à l’équilibre et la presse s’extasie




Jeudi 23 Juillet 2020


Les entrepreneurs et chefs d’entreprises ont de quoi être frustrés en voyant la trajectoire de Tesla. Après des années de pertes, quatre semestres à l’équilibre et une valorisation à l’image du secteur de la tech, l’enthousiasme concernant le constructeur par rapport à sa création de richesse est une anomalie dans le monde des affaires.



Creative Commons - Pixabay
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Quatre semestres à gagner de l’argent et Tesla est annoncé comme l’avenir de l’automobile. Une anomalie de plus pour le constructeur qui est déjà l’entreprise du secteur qui est devenue la plus grosse valorisation en bourse il y a quelques semaines. « Le constructeur de véhicules électriques a précisément dégagé un bénéfice net de 104 millions de dollars au deuxième trimestre alors que sur la même période en 2019, le groupe d'Elon Musk avait perdu 408 millions de dollars. Le bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 2,18 dollars, dépassant largement les attentes des analystes qui s'attendaient à une perte de 2 cents selon FactSet. Lesté par un recul des livraisons de 5%, le groupe a sur la période vu son chiffre d'affaires se replier d'autant. Mais à 6,04 milliards de dollars, les ventes de l'entreprise sont plus élevées que les 5,16 milliards prévus par les spécialistes du titre. Tesla attribue son bénéfice surprise à des « améliorations opérationnelles essentielles ». Les coûts liés à la fermeture de ses usines, en Californie et en Chine, ont été compensés par des mesures d'économies, ajoute le groupe » rapporte Le Figaro.

Dans la vraie vie des affaires, une trajectoire telle que celle de Tesla a de quoi susciter de la frustration. Car sans l’extraordinaire couverture médiatique de la société du fait de la personnalité de son fondateur, on ne pourrait comprendre la trajectoire de l’entreprise. Signe que dans le monde des affaires, la rationalité économique ou la réalité des chiffres peuvent être contournés si l’on est suffisamment persuasif pour drainer et fidéliser des investisseurs. Marchant de rêve pendant des années, Tesla se met à vendre des voitures, et Musk est parvenu à faire croire que c’était une prouesse.

Joseph Martin

Dans cet article : Le Figaro, presse, tech, tesla



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