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Tourisme en France : un point sur l’année 2012




Mardi 8 Janvier 2013


Le ministère du Redressement productif a rendu publics les chiffres du tourisme pour l’année 2012. Plusieurs rapports donnent ainsi le détail des performances d’un secteur moteur pour la croissance France. Or bien que le pays se hisse toujours au premier rang mondial des destinations touristiques, les Français, eux, semblent contribuer de moins en moins à la santé de l’industrie touristique.



Crédit photo - Jonhtex 2006
Crédit photo - Jonhtex 2006
L’édition 2012 des Chiffres clés du tourisme est l’occasion de confirmer quelques données fondamentales sur l’origine d’une partie significative de la croissance française. Le tourisme a ainsi pesé pour plus de 7 % du PIB en 2010. Le document publié par la Direction Générale de la compétitivité de l’industrie et des services (DGCIS) rappelle également le statut de la France dans l’industrie touristique mondiale : en 2011, l’Hexagone a enregistré plus de 81 millions d’entrées touristiques internationales sur son territoire.
 
Un paradoxe apparaît toutefois. Bien qu’étant la première destination en volume d’arrivée de touriste, la France n’atteint que la troisième place pour ce qui est des recettes (qui représentent près de 40 milliards d’euros). Cet écart entre le volume d’entrée et les recettes générées s’explique incontestablement en partie par le recul du tourisme des Français dans leur propre pays.
 
Un premier Bilan du tourisme publié à l’issue de l’été 2012 avait déjà permis de se rendre compte de ce phénomène. Sur la période estivale, « seule la clientèle française est en recul », annonce le rapport. Cette dernière a ainsi généralement raccourci la durée de ses séjours de 2,8 % par rapport à l’année 2011. En conséquence, l’étude estime que la durée totale des nuitées a globalement diminué de 1,6 % pour les vacances d’été de 2012. L’importance des touristes étrangers était ainsi déjà palpable avant même la fin de l’année 2012. Dans son bilan, la DGCIS constatait déjà que la clientèle internationale continuait de croître, avec un allongement des durées de séjour égal à 2,2 % par rapport à la saison estivale de 2011.
 
Il faut dire que le contexte actuel encourage mal les dépenses touristiques chez les Français. L’année 2012 a été marquée par une hausse du prix des carburants ainsi qu’un raidissement constant du marché de l’emploi. Ajoutez à cela une météo morose pendant les périodes de vacances et il n’en faut pas plus pour dissuader les Français de partir en vacances. Malheureusement pour les représentants de l’industrie touristique, cette tendance défavorable donne l’impression de s’être poursuivie jusqu’à la saison hivernale. En dépit d’un très bon démarrage à l’occasion des fêtes de Nöel, l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne s’alarmait dès décembre 2012 du niveau anormalement bas des réservations pour la station 2013. Le tourisme demeure ainsi l’un des piliers de l’économie française, mais sa solidité en temps de crise se trouve rudement mise à l’épreuve.


Dans cet article : croissance, France, tourisme, vacances, étranger



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