Une alliance capitalistique pour sécuriser les licences clés et renforcer le bilan
Le cœur du rapprochement repose sur une nouvelle filiale regroupant les franchises majeures d’Ubisoft, dont Assassin’s Creed, Far Cry et Rainbow Six. Cette structure, valorisée 4 milliards d’euros, voit Tencent y prendre 25 % en échange de 1,16 milliard d’euros. Pour Ubisoft, l’objectif est double : refinancer ses actifs stratégiques tout en préservant le contrôle créatif sur ses licences. Selon Yves Guillemot, cette opération permet de « cristalliser la valeur des actifs, renforcer le bilan et créer les meilleures conditions pour la croissance future ». Le partenariat donne à Ubisoft une marge de manœuvre pour investir dans la production, le marketing et les technologies émergentes comme le cloud gaming.
Pour Tencent, cette montée au capital renforce son rôle d’investisseur mondial dans le jeu vidéo et lui garantit un accès privilégié à des marques occidentales à fort potentiel de monétisation. Le conglomérat poursuit une stratégie d’expansion, déjà visible dans ses participations dans Riot Games, Epic Games ou Supercell. L’annonce a été bien accueillie par les marchés : lors de la reprise de la cotation, l’action Ubisoft a bondi de plus de 10 %, signe d’un regain de confiance après plusieurs semaines d’incertitude boursière.
Pour Tencent, cette montée au capital renforce son rôle d’investisseur mondial dans le jeu vidéo et lui garantit un accès privilégié à des marques occidentales à fort potentiel de monétisation. Le conglomérat poursuit une stratégie d’expansion, déjà visible dans ses participations dans Riot Games, Epic Games ou Supercell. L’annonce a été bien accueillie par les marchés : lors de la reprise de la cotation, l’action Ubisoft a bondi de plus de 10 %, signe d’un regain de confiance après plusieurs semaines d’incertitude boursière.
Désendettement, résultats en rebond… mais des fragilités persistantes
Cet apport de capitaux intervient dans un contexte de tension financière. Ubisoft avait dépassé un seuil bancaire contractuel lié à ses emprunts et a choisi d’utiliser une partie des fonds pour rembourser environ 286 millions d’euros de dettes. Ce désendettement vise à réduire le risque financier et à sécuriser la relation avec les créanciers. Parallèlement, le groupe a publié des résultats meilleurs que prévu : ses ventes nettes du deuxième trimestre ont progressé de 39 % pour atteindre 490,8 millions d’euros, dépassant largement ses prévisions internes. Ces performances ont contribué à stabiliser la perception des investisseurs après la suspension temporaire de la cotation et le report de la publication des comptes.
Cependant, les défis restent nombreux. L’entreprise sort de plusieurs années difficiles, marquées par des retards de production, des coûts de développement en hausse et des performances irrégulières sur ses titres majeurs. Le marché attend désormais des preuves tangibles : reconquête de parts de marché, amélioration durable des marges et renouvellement créatif. Si le partenariat avec Tencent apporte une réponse financière immédiate, la transformation opératoire et stratégique reste essentielle pour regagner la confiance du marché sur le long terme.
Cependant, les défis restent nombreux. L’entreprise sort de plusieurs années difficiles, marquées par des retards de production, des coûts de développement en hausse et des performances irrégulières sur ses titres majeurs. Le marché attend désormais des preuves tangibles : reconquête de parts de marché, amélioration durable des marges et renouvellement créatif. Si le partenariat avec Tencent apporte une réponse financière immédiate, la transformation opératoire et stratégique reste essentielle pour regagner la confiance du marché sur le long terme.

Éditorialistes & Contributeurs
Corporate management








