Puces électroniques : des ventes sous surveillance américaine
Le 11 août 2025, le département du Commerce des États-Unis a autorisé les ventes de puces d’intelligence artificielle de Nvidia et Advanced Micro Devices (AMD) en Chine, sous réserve de nouvelles conditions strictes. Cet arrangement marque une inflexion dans la guerre technologique entre Washington et Pékin, tout en instaurant un mécanisme financier inédit
Les nouvelles autorisations ne constituent pas un retour à la normale. Les ventes devront s’effectuer avec l’aval du gouvernement américain, assorti d’une condition clé : Nvidia et AMD verseront à Washington 15% des revenus réalisés sur leurs ventes de puces IA à destination de la Chine. Cette mesure s’applique immédiatement aux modèles de processeurs conçus pour respecter les limites imposées par les sanctions américaines.
Le montant sera calculé sur le chiffre d’affaires brut généré par ces ventes, ce qui, selon des estimations basées sur les données de marché, pourrait représenter plusieurs centaines de millions d’euros par an pour le Trésor américain. L’objectif affiché par l’administration est double : maintenir un contrôle sur les technologies sensibles tout en permettant aux entreprises américaines de rester présentes sur le marché chinois.
Les nouvelles autorisations ne constituent pas un retour à la normale. Les ventes devront s’effectuer avec l’aval du gouvernement américain, assorti d’une condition clé : Nvidia et AMD verseront à Washington 15% des revenus réalisés sur leurs ventes de puces IA à destination de la Chine. Cette mesure s’applique immédiatement aux modèles de processeurs conçus pour respecter les limites imposées par les sanctions américaines.
Le montant sera calculé sur le chiffre d’affaires brut généré par ces ventes, ce qui, selon des estimations basées sur les données de marché, pourrait représenter plusieurs centaines de millions d’euros par an pour le Trésor américain. L’objectif affiché par l’administration est double : maintenir un contrôle sur les technologies sensibles tout en permettant aux entreprises américaines de rester présentes sur le marché chinois.
Revenus encadrés et modèles restreints
Toutes les puces ne sont pas concernées. Les modèles les plus avancés, notamment ceux utilisés pour l’entraînement de systèmes d’intelligence artificielle de pointe, restent interdits d’exportation vers la Chine. Seules des versions spécifiques, bridées pour se conformer aux limites techniques fixées par Washington, peuvent être commercialisées. BFM TV précise que cette vente est conditionnée à l’obtention d’une licence spéciale, délivrée par le département du Commerce, et qu’elle pourra être retirée à tout moment en cas de violation des règles. Cela confère à l’administration américaine un levier constant sur les flux commerciaux et technologiques.
Le versement de 15% des revenus à Washington est présenté par les autorités comme un compromis pragmatique. Il permet aux entreprises américaines de continuer à tirer profit du marché chinois — qui représente plusieurs milliards d’euros — tout en réduisant les risques liés au transfert de technologies stratégiques.
Les deux entreprises ont confirmé leur intention de se conformer à ces nouvelles règles. Nvidia, citée par Reuters, a déclaré : « Nous suivons les règles fixées par le gouvernement américain pour notre participation aux marchés mondiaux. Bien que nous n’ayons pas expédié de H20 vers la Chine depuis plusieurs mois, nous espérons que les règles de contrôle des exportations permettront à l’Amérique de rester compétitive en Chine et dans le monde. »
Le versement de 15% des revenus à Washington est présenté par les autorités comme un compromis pragmatique. Il permet aux entreprises américaines de continuer à tirer profit du marché chinois — qui représente plusieurs milliards d’euros — tout en réduisant les risques liés au transfert de technologies stratégiques.
Les deux entreprises ont confirmé leur intention de se conformer à ces nouvelles règles. Nvidia, citée par Reuters, a déclaré : « Nous suivons les règles fixées par le gouvernement américain pour notre participation aux marchés mondiaux. Bien que nous n’ayons pas expédié de H20 vers la Chine depuis plusieurs mois, nous espérons que les règles de contrôle des exportations permettront à l’Amérique de rester compétitive en Chine et dans le monde. »
Chine–États-Unis : un équilibre instable
Cette décision intervient dans un contexte de rivalité technologique intense. Les restrictions imposées par Washington depuis 2022 visaient à limiter l’accès de Pékin aux processeurs capables d’alimenter des applications militaires et des projets d’intelligence artificielle avancée. Mais ces mesures ont également pénalisé les revenus des géants américains des semi-conducteurs.
En autorisant partiellement les ventes sous conditions, les États-Unis cherchent à trouver un équilibre entre sécurité nationale et compétitivité industrielle. Les observateurs notent toutefois que cette ouverture pourrait être temporaire, soumise aux tensions géopolitiques et aux évolutions réglementaires.
La reprise des ventes de puces IA à la Chine par Nvidia et AMD illustre donc la complexité des relations commerciales sino-américaines : entre contrôle stratégique et nécessité économique. Si le mécanisme de versement à Washington se révèle durable, il pourrait inspirer d’autres cadres d’exportation dans des secteurs sensibles.
En autorisant partiellement les ventes sous conditions, les États-Unis cherchent à trouver un équilibre entre sécurité nationale et compétitivité industrielle. Les observateurs notent toutefois que cette ouverture pourrait être temporaire, soumise aux tensions géopolitiques et aux évolutions réglementaires.
La reprise des ventes de puces IA à la Chine par Nvidia et AMD illustre donc la complexité des relations commerciales sino-américaines : entre contrôle stratégique et nécessité économique. Si le mécanisme de versement à Washington se révèle durable, il pourrait inspirer d’autres cadres d’exportation dans des secteurs sensibles.