Carnets du Business


           

Vin, les conséquences de la baisse de consommation sur la qualité




Mardi 12 Septembre 2017


Les Français consomment de moins en moins de vin. Les raisons sont multiples et discutée mais le constat est sans appel. Une tendance qui a des conséquences sur les pratiques : les rosés avec glaçons et les vins à faible température prennent le pas.



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Les puristes sont inquiets. La consommation de vin est en baisse et pour faire face à cette tendance les produits évoluent très largement. C’est ce qu’explique le sommelier très reconnu Daniel Pestre cité par le journal La Dépêche du Midi.ladepeche.fr/article/2017/09/09/2642159-vin-les-habitudes-de-consommation-evoluent.html  : « Les goûts changent, les conditions de service s'y adaptent, la consommation globale baisse (…) Même en proposant la vente au verre avec le choix de 18 blancs et autant de rouges, on voit que les gens consomment moins de vin. »

Les raisons sont multiples pour cette tendance. D’abord, les nouvelles pratiques de conduite et d’alcool influencent largement sur les choix des consommateurs surtout que depuis quelques années les vins sont de plus en plus alcoolisés. « La carafe rafraîchisseuse, avec une base d'eau et de glaçons, permet de maîtriser la température et s'offre de plus en plus en cadeau. L'heure est aux rosés, et la mode aux teintes pâles, dans le sillage des Côtes de Provence : des gaillacois ont pris le train en marche (Vinovalie, L'Enclos des Roses, le Moulin, Labarthe…), d'autres restent fidèles aux rosés plus soutenus (Balsamine, Escausse) » commente La Dépêche du Midi.

Pour faire face à la demande qui a changé, les producteurs mettent leurs bouteilles en vente plus rapidement avec des produits moins soignés. Une tendance qui créé un phénomène de standardisation des vins et l’explosion de pratiques jugées hérétiques il y a peu avec des glaçons dans le rosé.  « Le bois est à peine marqué. On consomme les vins plus vite, on ne se projette pas dans le temps (…) Modernes, séduisants, avec un plaisir immédiat » continue le sommelier. Tout n’est donc pas à jeter sachant que les très grands vins, eux, savent résister aux fluctuations du marché grâce à leur statut d’institution.

Joseph Martin




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