Youtube : la quantité industrielle de vidéos IA bouleverse l’économie du contenu
Sur Youtube, la question n’est plus de savoir si l’intelligence artificielle est utilisée, mais à quelle échelle. Selon l’étude Kapwing publiée fin décembre 2025 et relayée par The Guardian, plus de 21 % des vidéos recommandées aux nouveaux utilisateurs sont désormais générées par IA. Autrement dit, une vidéo sur cinq visible dès l’entrée sur Youtube relève d’une production automatisée, sans intervention humaine significative.
Cependant, ce chiffre masque une réalité plus structurelle. L’analyse de 15 000 chaînes parmi les plus populaires montre que 278 chaînes fonctionnent exclusivement avec des vidéos générées par IA, selon Anadolu Agency. Ces chaînes produisent des volumes très supérieurs aux standards traditionnels, parfois plusieurs dizaines de vidéos par jour, rendues possibles par l’automatisation complète des scripts, des voix et des images. Youtube devient progressivement une plateforme de diffusion de contenus industriels, et non plus uniquement un espace de création artisanale.
Cependant, ce chiffre masque une réalité plus structurelle. L’analyse de 15 000 chaînes parmi les plus populaires montre que 278 chaînes fonctionnent exclusivement avec des vidéos générées par IA, selon Anadolu Agency. Ces chaînes produisent des volumes très supérieurs aux standards traditionnels, parfois plusieurs dizaines de vidéos par jour, rendues possibles par l’automatisation complète des scripts, des voix et des images. Youtube devient progressivement une plateforme de diffusion de contenus industriels, et non plus uniquement un espace de création artisanale.
Youtube et la rentabilité massive des vidéos générées par intelligence artificielle
Cette explosion quantitative s’accompagne de gains financiers considérables. Selon les estimations issues de l’étude Kapwing, reprises par Anadolu Agency, les chaînes Youtube spécialisées dans le contenu IA génèrent environ 117 millions de dollars de revenus publicitaires par an, soit près de 107 millions d’euros. Ce chiffre est d’autant plus stratégique qu’il repose sur des coûts de production extrêmement bas.
Contrairement aux créateurs traditionnels, les producteurs de vidéos IA n’ont ni équipes, ni tournages, ni post-production lourde. L’intelligence artificielle permet de produire en continu, à faible coût marginal, tout en s’alignant parfaitement sur les attentes de l’algorithme Youtube. Comme le souligne Irish Examiner, certaines chaînes atteignent des performances spectaculaires. La chaîne Bandar Apna Dost, par exemple, dépasse 2,4 milliards de vues, avec des revenus annuels potentiels de plusieurs millions d’euros, uniquement grâce à des vidéos automatisées.
Contrairement aux créateurs traditionnels, les producteurs de vidéos IA n’ont ni équipes, ni tournages, ni post-production lourde. L’intelligence artificielle permet de produire en continu, à faible coût marginal, tout en s’alignant parfaitement sur les attentes de l’algorithme Youtube. Comme le souligne Irish Examiner, certaines chaînes atteignent des performances spectaculaires. La chaîne Bandar Apna Dost, par exemple, dépasse 2,4 milliards de vues, avec des revenus annuels potentiels de plusieurs millions d’euros, uniquement grâce à des vidéos automatisées.
Vers une mutation du business model publicitaire
Pour Youtube, cette transformation n’est pas neutre. D’un côté, la plateforme bénéficie d’un flux constant de vidéos monétisables, capables de capter l’attention et de diffuser de la publicité sans interruption. De l’autre, cette abondance de contenu généré par IA modifie profondément la logique de valeur. Selon PPC Land, près de 33 % du flux Youtube Shorts pour un nouvel utilisateur est désormais composé de contenus classés comme « brainrot » ou AI slop, optimisés avant tout pour maximiser le temps passé.
Cette évolution favorise un modèle économique centré sur la quantité de vidéos, plutôt que sur leur qualité éditoriale. Comme l’analyse Le Monde dans son bilan technologique de 2025, Youtube s’inscrit désormais dans une dynamique proche de celle des plateformes industrielles de contenus, où la production automatisée devient un levier stratégique pour soutenir la croissance publicitaire. Pour les entreprises, cela signifie un environnement où la visibilité dépend de plus en plus de la capacité à comprendre et exploiter les logiques algorithmiques, plutôt que de la seule créativité.
Cette évolution favorise un modèle économique centré sur la quantité de vidéos, plutôt que sur leur qualité éditoriale. Comme l’analyse Le Monde dans son bilan technologique de 2025, Youtube s’inscrit désormais dans une dynamique proche de celle des plateformes industrielles de contenus, où la production automatisée devient un levier stratégique pour soutenir la croissance publicitaire. Pour les entreprises, cela signifie un environnement où la visibilité dépend de plus en plus de la capacité à comprendre et exploiter les logiques algorithmiques, plutôt que de la seule créativité.

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