Une surtaxe sur les pâtes qui bouleverserait l’économie des exportations italiennes
Le 5 octobre 2025, le département américain du Commerce a publié un rapport préliminaire accusant plusieurs fabricants italiens de pâtes de dumping sur le marché américain. En conséquence, Washington envisage une surtaxe de 91,74 %, s’ajoutant à un droit existant de 15 %, pour un total de 107 %. L’Italie, premier exportateur mondial de pâtes, redoute un effet domino sur l’ensemble de son industrie agroalimentaire, déjà fragilisée par les coûts de l’énergie et la contraction de la demande intérieure.
L’Italie exporte plus de 2,5 millions de tonnes de pâtes par an, pour une valeur supérieure à 4 milliards d’euros. Les États-Unis constituent son troisième débouché, avec près de 800 millions de dollars d’achats en 2024, selon Reuters. Si la surtaxe américaine de 107 % entrait en vigueur en 2026, les coûts d’accès au marché américain doubleraient instantanément. Pour les industriels, le scénario se traduit par une érosion massive des marges et un recul mécanique de la compétitivité.
Selon l’association Coldiretti, cette taxe pourrait provoquer une chute de 40 % des volumes exportés vers les USA en un an. Les producteurs italiens redoutent une spirale : baisse des ventes, contraction de la production, et impact direct sur la filière du blé dur. Environ 70 % du blé utilisé dans les pâtes italiennes provient encore de cultures nationales. Une baisse des commandes se répercuterait donc jusqu’aux exploitants agricoles. « Un droit de douane de 107 % doublerait le prix d’un simple plat de pâtes pour les familles américaines, mais pour nous, c’est une perte d’emplois assurée », avertit Ettore Prandini, président de Coldiretti cité par Blick. Le choc serait particulièrement fort pour les marques fortement dépendantes du marché américain : La Molisana, Garofalo, De Cecco ou Barilla y réalisent entre 15 et 25 % de leurs ventes internationales.
L’Italie exporte plus de 2,5 millions de tonnes de pâtes par an, pour une valeur supérieure à 4 milliards d’euros. Les États-Unis constituent son troisième débouché, avec près de 800 millions de dollars d’achats en 2024, selon Reuters. Si la surtaxe américaine de 107 % entrait en vigueur en 2026, les coûts d’accès au marché américain doubleraient instantanément. Pour les industriels, le scénario se traduit par une érosion massive des marges et un recul mécanique de la compétitivité.
Selon l’association Coldiretti, cette taxe pourrait provoquer une chute de 40 % des volumes exportés vers les USA en un an. Les producteurs italiens redoutent une spirale : baisse des ventes, contraction de la production, et impact direct sur la filière du blé dur. Environ 70 % du blé utilisé dans les pâtes italiennes provient encore de cultures nationales. Une baisse des commandes se répercuterait donc jusqu’aux exploitants agricoles. « Un droit de douane de 107 % doublerait le prix d’un simple plat de pâtes pour les familles américaines, mais pour nous, c’est une perte d’emplois assurée », avertit Ettore Prandini, président de Coldiretti cité par Blick. Le choc serait particulièrement fort pour les marques fortement dépendantes du marché américain : La Molisana, Garofalo, De Cecco ou Barilla y réalisent entre 15 et 25 % de leurs ventes internationales.
Une menace systémique pour la chaîne de valeur agroalimentaire
L’industrie des pâtes est l’un des piliers du Made in Italy agroalimentaire, aux côtés du vin et des produits laitiers. Elle emploie environ 7 000 salariés dans la transformation et soutient près de 50 000 exploitants dans la filière céréalière. Une surtaxe de 107 % sur le premier marché hors UE mettrait en danger tout cet écosystème.
Les effets collatéraux dépasseraient les seuls producteurs de pâtes. De nombreux sous-traitants – transporteurs, fournisseurs de semoule, emballage, logistique portuaire – seraient touchés. Les entreprises de transport maritime italiennes, déjà confrontées à une baisse des volumes vers l’Asie, pourraient perdre jusqu’à 200 000 tonnes de fret annuel si les exportations vers les États-Unis s’effondrent. Dans les régions de Campanie, des Abruzzes ou de Sicile, où les usines de pâtes structurent l’économie locale, les maires craignent une vague de chômage.
Les analystes de Confindustria Alimentare estiment que le secteur pourrait perdre 0,2 point de PIB si la surtaxe est appliquée, soit environ 3 milliards d’euros de valeur ajoutée en moins sur deux ans. Une contraction qui toucherait l’ensemble des exportations italiennes de produits transformés : sauces, fromages, biscuits, conserves.
Face à ce risque, les fédérations professionnelles réclament une intervention rapide de la Commission européenne. Bruxelles pourrait déposer un recours auprès de l’Organisation mondiale du commerce pour contester la proportionnalité de la mesure américaine. « Nous parlons d’un produit emblématique, dont la compétitivité repose sur la qualité, pas sur le dumping », défend Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères relayé par le Financial Times.
Les effets collatéraux dépasseraient les seuls producteurs de pâtes. De nombreux sous-traitants – transporteurs, fournisseurs de semoule, emballage, logistique portuaire – seraient touchés. Les entreprises de transport maritime italiennes, déjà confrontées à une baisse des volumes vers l’Asie, pourraient perdre jusqu’à 200 000 tonnes de fret annuel si les exportations vers les États-Unis s’effondrent. Dans les régions de Campanie, des Abruzzes ou de Sicile, où les usines de pâtes structurent l’économie locale, les maires craignent une vague de chômage.
Les analystes de Confindustria Alimentare estiment que le secteur pourrait perdre 0,2 point de PIB si la surtaxe est appliquée, soit environ 3 milliards d’euros de valeur ajoutée en moins sur deux ans. Une contraction qui toucherait l’ensemble des exportations italiennes de produits transformés : sauces, fromages, biscuits, conserves.
Face à ce risque, les fédérations professionnelles réclament une intervention rapide de la Commission européenne. Bruxelles pourrait déposer un recours auprès de l’Organisation mondiale du commerce pour contester la proportionnalité de la mesure américaine. « Nous parlons d’un produit emblématique, dont la compétitivité repose sur la qualité, pas sur le dumping », défend Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères relayé par le Financial Times.