Une restructuration industrielle conforme à la stratégie électrique du groupe
Stellantis a officialisé, le 24 juillet 2025, l’arrêt progressif de la production de moteurs thermiques à Douvrin (Pas-de-Calais), avec un premier jalon fixé au 1er novembre pour la fin de la chaîne diesel. Ce site, créé en 1969, a produit plus de 40 millions de moteurs, mais n’est plus intégré dans la trajectoire d’électrification. Le groupe mise désormais sur la montée en puissance des gigafactories, notamment celle d’ACC (Automotive Cells Company), attenante à l’usine historique.
Cette décision s’inscrit dans une logique de rationalisation industrielle et financière, visant à maximiser la marge opérationnelle tout en anticipant l’extinction programmée du thermique à l’horizon 2035. En transférant une partie des effectifs vers ACC et en proposant des reclassements vers d’autres unités, Stellantis cherche à éviter un plan social classique, tout en poursuivant un redéploiement de sa chaîne de valeur autour des technologies électriques.
Cette décision s’inscrit dans une logique de rationalisation industrielle et financière, visant à maximiser la marge opérationnelle tout en anticipant l’extinction programmée du thermique à l’horizon 2035. En transférant une partie des effectifs vers ACC et en proposant des reclassements vers d’autres unités, Stellantis cherche à éviter un plan social classique, tout en poursuivant un redéploiement de sa chaîne de valeur autour des technologies électriques.
Une fracture sociale et territoriale encore mal encadrée
Malgré l’absence de licenciements annoncés, la transition sociale reste incertaine. Sur les 680 salariés concernés, 330 ont déjà rejoint ACC, mais 350 restent à reclasser dans un contexte de reconversion technique exigeant. Les syndicats, notamment la CFE-CGC et la CGT, alertent sur les profils seniors, peu adaptés aux nouvelles compétences demandées dans les métiers de l’électrochimie ou de l’assemblage batterie.
Au-delà du sort des salariés, c’est l’équilibre économique du territoire qui est en jeu. Douvrin est un bassin industriel structurant pour le Pas-de-Calais, et aucun plan concerté de revitalisation locale n’a encore été acté. Pour les observateurs, le cas de Douvrin illustre une tension croissante entre efficacité industrielle et cohésion territoriale, un dilemme que les prochaines vagues de transition énergétique pourraient amplifier.
Au-delà du sort des salariés, c’est l’équilibre économique du territoire qui est en jeu. Douvrin est un bassin industriel structurant pour le Pas-de-Calais, et aucun plan concerté de revitalisation locale n’a encore été acté. Pour les observateurs, le cas de Douvrin illustre une tension croissante entre efficacité industrielle et cohésion territoriale, un dilemme que les prochaines vagues de transition énergétique pourraient amplifier.