Le « piège dangereux, potentiellement irréversible » de la dette publique
Lors de son intervention, François Bayrou a insisté sur la gravité de la situation budgétaire. Il a qualifié la dette publique de « piège dangereux, potentiellement irréversible » et a rappelé que son niveau représentait désormais 113 % du produit intérieur brut. Selon les données évoquées, l’État emprunte chaque année près de 300 milliards d’euros. Le coût du service de la dette est estimé à 100 milliards d’euros par an à horizon 2029, ce qui pourrait dépasser le budget de l’Éducation nationale.
Le gouvernement prévoit une trajectoire progressive de réduction du déficit public : 5,4 % du produit intérieur brut en 2025, 4,6 % en 2026, avec pour objectif de repasser sous la barre des 3 % d’ici 2029. Pour respecter ces engagements, un effort d’économies de 40 milliards d’euros est envisagé pour l’exercice 2026. Selon Éric Lombard, ministre de l’Économie, cet ajustement devra s’appuyer essentiellement sur une réduction des dépenses, à entendre par là, sans hausse généralisée d'impôts.
Le gouvernement prévoit une trajectoire progressive de réduction du déficit public : 5,4 % du produit intérieur brut en 2025, 4,6 % en 2026, avec pour objectif de repasser sous la barre des 3 % d’ici 2029. Pour respecter ces engagements, un effort d’économies de 40 milliards d’euros est envisagé pour l’exercice 2026. Selon Éric Lombard, ministre de l’Économie, cet ajustement devra s’appuyer essentiellement sur une réduction des dépenses, à entendre par là, sans hausse généralisée d'impôts.
Une méthode centrée sur la concertation
François Bayrou a affirmé que cette conférence n’avait pas vocation à annoncer des mesures concrètes, mais à établir un socle commun de compréhension de la situation financière du pays. Il a précisé que les grandes orientations du budget 2026 seraient présentées avant le 14 juillet 2025. Une conférence des territoires est en ce sens prévue le 6 mai afin de consulter les élus locaux et les partenaires institutionnels.
Du côté du ministère des Comptes publics, Amélie de Montchalin a exposé plusieurs pistes envisagées. Parmi elles : mieux maîtriser la progression des dépenses de fonctionnement, réexaminer certains dispositifs comme les arrêts maladie, et supprimer les doublons administratifs. Elle a affirmé que « l’intérêt général doit primer » dans l’attribution des ressources publiques.
Du côté du ministère des Comptes publics, Amélie de Montchalin a exposé plusieurs pistes envisagées. Parmi elles : mieux maîtriser la progression des dépenses de fonctionnement, réexaminer certains dispositifs comme les arrêts maladie, et supprimer les doublons administratifs. Elle a affirmé que « l’intérêt général doit primer » dans l’attribution des ressources publiques.
Des critiques exprimées par les partenaires sociaux et territoriaux
L’initiative gouvernementale a suscité plusieurs réactions critiques. L’Association des maires de France (AMF) a refusé de participer à la réunion, considérant ne pas avoir été associée en amont à la préparation. Selon André Laignel, vice-président de l’AMF, le cadrage proposé ne permettait pas un échange équilibré sur les responsabilités des collectivités locales.
Les syndicats ont également exprimé leurs réserves. La CGT a dénoncé une « opération de communication anxiogène » et la CFDT a regretté un manque de clarté sur les arbitrages à venir. Le Medef quant à lui, représenté par Patrick Martin, a fait savoir qu’il refusait tout effort supplémentaire pesant sur les entreprises, affirmant que celles-ci « n’ont plus les marges pour supporter de nouvelles économies ».
Les syndicats ont également exprimé leurs réserves. La CGT a dénoncé une « opération de communication anxiogène » et la CFDT a regretté un manque de clarté sur les arbitrages à venir. Le Medef quant à lui, représenté par Patrick Martin, a fait savoir qu’il refusait tout effort supplémentaire pesant sur les entreprises, affirmant que celles-ci « n’ont plus les marges pour supporter de nouvelles économies ».
Une discipline budgétaire affichée, mais encore peu précisée
Parmi les leviers évoqués, certains dispositifs pourraient être remis en question. François Bayrou a critiqué notamment l’élargissement du bonus réparation aux textiles et aux chaussures, déclarant que ce type d’aide ne relevait « peut-être pas de l’urgence absolue » dans le contexte actuel. Il a également souligné la nécessité d’optimiser l’usage des fonds publics, estimant que les citoyens « n’en ont pas pour leur argent ».
Le Premier ministre a structuré son message autour de quatre axes : la nécessité de renforcer la production, le refus du surendettement, la transformation de l’action publique et le maintien de l’activité économique. Ces lignes directrices doivent être approfondies dans les prochaines semaines, à l’occasion des arbitrages attendus pour l’élaboration du projet de loi de finances pour 2026.
Le Premier ministre a structuré son message autour de quatre axes : la nécessité de renforcer la production, le refus du surendettement, la transformation de l’action publique et le maintien de l’activité économique. Ces lignes directrices doivent être approfondies dans les prochaines semaines, à l’occasion des arbitrages attendus pour l’élaboration du projet de loi de finances pour 2026.