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​Avant le COVID-19 la France était le pays le plus attractif d’Europe




Jeudi 28 Mai 2020


Le baromètre EY des investissements étrangers de 2019 place la France devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Un indice encourageant mais qui semble parler d’une autre époque tant les dernières semaines ont été hors du temps.



Creative Commons - Pixabay
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2019 semble être une autre époque. En lisant les résultats du rapport EY sur l’attractivité des pays, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur sa pertinence après la vague du Covid-19. « La France devait fêter une première place historique. Au 31 décembre 2019, elle enregistrait 1 197 annonces de projets d’investissements étrangers sur son sol. Devançant enfin le Royaume-Uni avec 1 109 projets et l’Allemagne avec 971 projets.  Un travail de fond sur la compétitivité et une terre d’innovation reconnue ont notamment porté leurs fruits », commente Marc Lhermitte, en charge de ce baromètre pour EY. Le taux d’imposition des sociétés qui va descendre à 25 % en 2022 a contribué à cette compétitivité » rapporte Ouest France .
 
Le quotidien local précise judicieusement que le baromètre n’est pas tout à fait représentatif de la réalité puisque des investissements dans de nouvelles infrastructures ont été effectuées par des sociétés déjà présentes : « Sur trente-cinq projets en Bretagne, trois concernent des centres de décisions et cinq la R & D. En Pays de la Loire, sur cinquante-huit projets, c’est un centre de décision et cinq en R & D et en Normandie, ce sont un centre de décisions et trois en R & D pour trente projets. Quid des emplois avec ses projets ? Business France tentera d’y répondre, la semaine prochaine, en détaillant de nombreux projets lors de la présentation de son bilan ».
 
Avoir été attractif en 2019 pourrait ne servir à rien si les entreprises n’ont plus les moyens d’investir quelques mois plus tard. Le baromètre assure que seulement 10% des projets étaient annulés en avril, quand 25% étaient annoncés reportés et 65% confirmés. Mais les prochaines semaines s’annoncent particulièrement incertaines. Les grandes industries peinent encore à évaluer les dégâts, tandis que les sous-traitants et services seront touchés dans un deuxième temps.

Joseph Martin

Dans cet article : attractivité, EY, France, étude



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