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​La Banque de France théâtralise un tour de vis imaginaire sur les crédits immobiliers




Jeudi 16 Septembre 2021


Comme pour rappeler son autorité, la Banque de France a annoncé un resserrement des conditions d’obtention d’un prêt immobilier. Mais les critères de 25 ans maximum et 35% des revenus sont en fait une réalité depuis des années.



Creative Commons - Pixabay
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De l’art d’annoncer un changement en imposant ce qui est déjà appliqué. La Banque de France a rappelé son autorité en affirmant mardi dernier que le nom respect des conditions d’obtention d’un prêt seraient sanctionnées. Or dans les faits, les conditions restent les mêmes, à savoir celles qui sont appliquées depuis des années. « Ces règles consistent en un taux d’effort, c’est-à-dire le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, de 35 % maximum, une durée d’endettement de 27 ans au plus dans certains cas et la possibilité de déroger à ces critères pour 20 % des crédits. Ces dérogations devront concerner à 80 % l’acquisition d’une résidence principale et à 30 % des primo-accédants. La durée maximale de 27 ans concernera pour sa part les ménages qui auront par exemple des travaux à effectuer avant de pouvoir emménager. Ils auront alors la possibilité de s’endetter sur 25 ans et de différer de deux ans le début de leur remboursement » explique 20 Minutes

En fait, c’est une question de positionnement de la Banque de France et cela ne changera pas grand-chose dans les faits. Ce qui était une recommandation insistante et qui était respectée, sera une obligation à partir du 1er janvier 2022. « Ça ne va pas concerner beaucoup de monde. Les crédits de plus de 27 ans, aujourd’hui, ça n’existe quasiment plus. Et puis, sur le taux d’effort à 35 %, globalement, les règles sont respectées depuis des années », a expliqué le président de Century 21, Laurent Vimont, cité par 20 Minutes. Tandis que la fédération bancaire a aussi expliqué que cela ne changerait pas le comportement des banques. Finalement la seule conséquence possible pourrait concerner les investissements locatifs qui ont pourtant un effet positif sur l’accès au logement des revenus les plus faibles en accentuant la diversification de l’offre.

Joseph Martin




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