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​Une croissance de 3% au 3ème trimestre ramène le PIB à son niveau d’avant Covid




Mardi 30 Novembre 2021


Après une croissance de trois points au troisième trimestre, le PIB français retrouve un niveau semblable à celui d’avant la crise sanitaire. Mais des signaux, notamment sur le commerce extérieur, questionnent sur la capacité du pays à conserver une croissance forte.



Creative Commons - Pixabay
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Une croissance aux forceps dont on ne sait comment on doit l’interpréter. « Le produit intérieur brut (PIB) de la France revient quasiment à son niveau d'avant-crise. Il a bondi de 3% au troisième trimestre (après +1,3% au trimestre précédent), selon les chiffres de l'Insee rendus publics ce mardi. Il n'est plus qu'à 0,1% de son niveau de fin 2019, avant que la crise sanitaire du Covid-19 n'éclate.  Dans le détail, l'Insee note une forte accélération des dépenses de consommation des ménages (+5% après +1,3% au trimestre précédent), qui «contribuent pour +2,5 points à la croissance du PIB ce trimestre». De leur côté, les exportations progressent (+2,3% après +1,2%), tandis que les importations restent stables (+0, % après +1,7%). Si le commerce extérieur demeure «largement en retrait» par rapport au quatrième trimestre 2019 (avant la crise), sa contribution à la croissance du PIB est positive ce trimestre, souligne l'Insee : +0,6 point, après –0,2 point au trimestre précédent » résume Le Figaro.
 
Si la croissance dépasse les espérances et prévisions, elle est largement dépendante de l’intervention inédite de l’Etat. Et alors que les leviers de progression du PIB sont dépendants des plans de relances et des soutiens de pans entiers de l’économie, on peut s’inquiéter pour l’avenir. En effet, avec le désengagement progressif de l’Etat, une industrie et un commerce extérieur au ralenti, les possibilités d’installer une croissance sans interventionnisme sont limités. D’autant que si les prévisions de croissances sont revues la hausse, celle du déficit public aussi. Mi-novembre, pour la quatrième fois, le gouvernement avait rehaussé son estimation du trou dans nos finances. Établi à 8,1% du PIB en octobre, il est désormais à 8,2% du PIB. Ce que la croissance actuelle – par sa nature et son niveau - ne contribue en rien à atténuer.

Joseph Martin

Dans cet article : Covid, croissance, Le Figaro, PIB



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