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Corruption : Airbus a provisionné 3,6 milliards d’euros dans ses comptes 2019




Mercredi 29 Janvier 2020


Le groupe européen d’aviation a annoncé que 3,6 milliards d’euros avaient été provisionnés en 2019 pour gérer les procédures judiciaires de corruption. Un montant qui ne signifie pas pour autant que c’est exactement ce que va payer Airbus.



Creative Commons - Pixabay
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Les autorités judiciaires n’ont pas encore donné leur accord mais Airbus est prêt. Le groupe européen a annoncé qu’il provisionnait 3,6 milliards d’euros dans ses comptes de 2019 pour régler ses ennuis judiciaires. Etats-Unis, Royaume-Uni et France ont des enquêtes en cours pour des faits de corruption concernant les pratiques commerciales et l’utilisation de consultants ces dernières décennies. « Après avoir annoncé mardi matin avoir conclu un accord de principe avec le parquet financier français (PNF) et les autorités similaires britanniques et américaines permettant de clore les enquêtes pour des faits de corruption présumée, Airbus a précisé dans la soirée que "sous réserve d'approbation judiciaire, ces accords conduiront Airbus à inscrire une provision de 3,6 milliards d'euros dans ses comptes de l'exercice 2019 pour le paiement d'amendes potentielles aux autorités françaises, britanniques et américaines". Soit un peu plus que les 3 milliards d'euros évoqués par le Financial Times lundi » explique La Tribune .
 
La somme est astronomique mais elle permettrait au groupe de retirer l’épée de Damoclès judiciaire qui pèse au-dessus de sa tête depuis 2016. « Les audiences judiciaires devant valider les accords "doivent se tenir le 31 janvier" dans chacun des trois pays, selon Airbus. Pour la France, l'audience de validation de cette convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) doit se tenir vendredi après-midi devant le tribunal judiciaire de Paris, selon le PNF. Le SFO britannique a également confirmé la tenue d'une "audience publique" vendredi pour homologuer l'accord, dit de report de poursuites ("Deferred Prosecution Agreement"). Aux Etats-Unis, son homologation reste soumise à l'approbation "des tribunaux et de l'administration américains", selon l'avionneur » explique le site économique.
 
Les investisseurs ont globalement bien reçu cette annonce avec une hausse de 3% du titre dès la communication officielle. En effet, surtout depuis l’annonce des poursuites du department of justice (DOJ) américain, la crainte d’une sanction assassine avait gagné les esprits. 

Joseph Martin




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