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Négociations commerciales : E.Leclerc écope d’une amende record




Jeudi 15 Août 2024


Comme le rapporte France Info, mercredi 14 août 2024, E.Leclerc, leader du marché de la grande distribution en France, s'est vu infliger une amende historique de 38 millions d’euros par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).



38 millions d'euros d'amende

Cette pénalité survient après que l'enseigne n'a pas respecté les échéances imposées pour conclure ses négociations commerciales avec 62 fournisseurs, en dépit des nouvelles réglementations mises en place par le gouvernement pour 2024, indique FranceInfo.


Habituellement bouclées avant le 1ᵉʳ mars, les négociations ont été exceptionnellement avancées par le gouvernement au 15 janvier 2024 pour les fournisseurs ayant un chiffre d'affaires de moins de 350 millions d'euros, et au 31 janvier pour ceux d'un chiffre d'affaires supérieur à cette somme. Ce changement visait à faire baisser les prix dans les rayons le plus rapidement possible, dans un contexte de forte inflation. Cette amende de la DGCCRF est la plus élevée jamais infligée à un acteur de la grande distribution aliementaire.


Faire un exemple

Cette sanction, en plus d'être historique, se veut être un exemple, mais aussi une réponse au mouvement des agriculteurs en colère lancé en janvier 2024, et à leurs revendications pour obtenir un salaire décent. Ces mouvements de manifestation avaient alors rappelé l'importance des lois Égalim 1 et 2 (adoptées en 2018 et 2021), deux lois qui visent à garantir une meilleure rémunération des producteurs agricoles en régulant les relations entre les distributeurs et leurs fournisseurs.

 Autrement dit, la DGCCRF, en s'assurant du respect strict de ces lois, a voulu envoyer un message fort aux acteurs de la grande distribution. Prenant acte de cette sanction, Michel-Édouard Leclerc, représentant de l’enseigne, a déclaré qu’il s’attendait à une telle mesure. Dès février 2024, il avait déclaré se sentir « personnellement visé par un groupe de députés », faisant ainsi référence aux injonctions de Bruno Le Maire, qui avait alors signalé que 124 contrats entre industriels et fournisseurs ne respectaient pas les conventions de la loi Égalim, rappelle FranceInfo.


Axelle Ker




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