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Boycott des marques contre Facebook, la fortune de Zuckerberg prend un coup




Lundi 29 Juin 2020


Le patron de Facebook a senti passer le boycott lancé par plusieurs grands groupes qui accusent le réseau social de ne pas assez agir contre la désinformation et les messages haineux. Résultat, les actions de la société chutent de 8,3% soit une perte de 56 milliards de dollars.



Creative Commons - Pixabay
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Mark Zuckerberg, virtuellement appauvri de 7,2 milliards de dollars. Virtuellement parce que cette perte correspond à l’évaluation de sa fortune en fonction de la valeur des actions possédées par le patron de Facebook. « La mesure de boycottage a fait fondre la fortune du jeune milliardaire à 82,3 milliards $US, selon le Bloomberg Billionaires Index, reléguant le patron de Facebook à la quatrième place, derrière le trio de milliardaires formé par Bernard Arnault, Jeff Bezos et Bill Gates » rapporte la presse québécoise, s’appuyant sur l’Agence de presse locale QMI.

Cette tendance est le résultat de l’annonce de boycott de grandes sociétés. Elles reprochent à la compagnie de ne pas en faire assez pour limiter les campagnes de déstabilisation et les propos haineux. Uniliver, Starbucks, Verizon Communications et Hershey Co, Coca-Cola ont dans des mesures et périodes différentes annoncées qu’elles n’achèteraient pas de pubs Facebook. Résultat, une chute de 8,3 points du cours en bourse soit un recul de 56 milliards de dollars de valorisation.

Sur sa page personnelle, le patron et fondateur du réseau social s’est empressé de répondre en annonçant des mesures : « Aujourd'hui, nous interdisons une catégorie plus large de contenu haineux dans les annonces. Plus précisément, nous élargissons notre politique relative aux annonces afin d'interdire les allégations selon lesquelles des personnes d'une race, d'une origine ethnique, d'une origine nationale, d'une appartenance religieuse, d'une caste, d'une orientation sexuelle, d'une identité de genre ou d'un statut d'immigrant en particulier menacent la sécurité physique, la santé ou la survie d'autrui. »

 
Mais en voulant donner des gages, le patron souligne un problème plus global. Est-ce que les réseaux sociaux ont une responsabilité sur les contenus qui s’y expriment ? Car à chercher à encadrer les prises de paroles et par l’impact global qu’ils ont, le nouvel enjeu politique mondial est normatif. Celui qui parviendra à fixer les limites du débat l’emportera. Et pour y arriver, taper dans le portefeuille va bousculer la situation.


Joseph Martin

Dans cet article : Agence QMI, boycott, Facebook, Zuckerberg



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