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Essence à la pompe : la récente baisse ne supprime pas les incertitudes




Jeudi 11 Août 2022


Depuis une semaine, les prix des carburants ont baissé pour passer en dessous de la barre des 1,9 euro le litre. Mais les incertitudes internationales, et notamment maintenant les tensions américano-iraniennes, laissent planer les incertitudes pour la suite.



Creative Commons - Pixabay
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Pour la première fois depuis un moment une baisse significative est enregistrée. « En dessous de 2 euros le litre. Le prix moyen à la pompe est de 1,861 € le litre de sans-plomb 98, 1,807 € le sans-plomb 95 et 1,816 € le gazole, selon la moyenne des prix en France relevée par le site carbu.com  le mercredi 10 août.  Ce qui guide les prix à la pompe, ce sont les cours du marché du pétrole brut. Le baril de pétrole Brent était côté à 95 $ mercredi après-midi. Ils étaient montés jusqu'à 139 $ une semaine après le début de la guerre en Ukraine, ce qui avait conduit à une flambée des prix à la pompe, au-dessus de 2 euros le litre » relève La Dépêche.

Cette baisse n’est pas pour autant rassurante car elle s’explique en fait par l’inquiétude du secteur pétrolier concernant le contexte économique global. « Les marchés voient que les perspectives de croissance sont révisées à la baisse, ils voient la reprise d'une forte inflation, ils voient les banques centrales augmenter leurs taux d"intérêt, et leur raisonnement est le suivant : s'il y a une récession et une crise économique mondiale, le monde consommera moins de pétrole, les prix vont chuter donc on baisse déjà les prix du brut » explique à La Dépêche Francis Perrin, chercheur au Policy center for the news south. 

Difficile dès lors de prédire ce qu’il se passera dans les prochaines semaines. Outre l’inflation toujours galopante, les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran pourraient jouer un rôle, continue le quotidien local : « L'Union européenne a proposé un projet de compromis aux deux parties cette semaine. Si un accord était trouvé sur le nucléaire iranien, les Américains lèveraient une partie de leurs sanctions économiques contre l'Iran ce qui permettrait à l'Iran de produire et d'exporter davantage de pétrole et logiquement de faire baisser les prix au niveau mondial. »

Joseph Martin

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