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En 2019, chute libre du chiffre d’affaires de Gaumont




Lundi 27 Janvier 2020


Avec 47,4 millions de chiffre d’affaires en 2019, Gaumont enregistre une baisse de 28% par rapport à l’année précédente. Une situation qui accentue le déficit du groupe qui bataille dans un secteur en mutation.



Creative Commons - Pixabay
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Ça ne va pas à Gaumont. La société historique de cinéma française a passé une mauvaise année 2019. « Gaumont, qui publiera ses comptes annuels le 10 mars, anticipe un sérieux repli de ses résultats financiers pour l’année 2019. Après un premier semestre en perte de 18 millions d’euros, le producteur dirigé par Sidonie Dumas n’attend aucune amélioration pour le second semestre. Le groupe à la marguerite, bénéficiaire de 123 millions d’euros en 2017 avant de tomber dans le rouge en 2018 (– 8,8 millions), va creuser sérieusement son déficit » nous apprend Le Monde .

La situation n’est pas encore catastrophique et la survie du groupe n’est pas en jeu, mais certaines données parlent d’eux-mêmes. Le chiffre d’affaires de 2019 s’élève ainsi à 47,4 millions d’euros, soit 28% de moins que l’année précédente. Un résultat d’autant plus embarrassant que l’endettement financier du groupe est de 49 millions d’euros. « Toutefois, l’entreprise dispose d’une trésorerie suffisante pour ses besoins de financement dans l’Hexagone, et continue de souscrire à des crédits bancaires pour assurer ses projets aux Etats-Unis » nuance le quotidien français.

La société justifie cette situation en pointant du doigt la baisse de rentabilité du catalogue par rapport à l’année précédente, le tout « dans un contexte d’industrie du cinéma en mutation avec l’arrivée de nouveaux opérateurs. » Sur ce dernier point, le groupe qui est le plus ancien producteur de cinéma du monde, a pourtant su prendre le virage. Outre les collaborations avec Netflix (Narcos et Arsène Lupin), un projet est en cours avec Amazon (El Presidente) tandis que les activités de longs métrages classiques continuent. L’environnement de la production est terriblement concurrentiel. En se séparant de son activité de gestionnaire de salles de cinéma en 2017, Gaumont est devenu un petit poucet aux ambitions internationales au milieu de géants. Rappelons que Netflix vient d’annoncer 15 milliards de dollars d’investissements dans la production cette année. A Gaumont d’en saisir une infime partie.


Joseph Martin




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