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Deux économistes préconisent de gonfler de 50 à 60 milliards le plan de relance




Jeudi 6 Mai 2021


Jean Pisany-Ferry et Olivier Blanchard, économistes, ont publié une note qui préconise d’augmenter de 50 à 60 milliards le plan de relance pour véritablement viser un rattrapage des dégâts d’ici la fin de l’année 2023.



Creative Commons - Pixabay
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Mieux vaut trop mettre que pas assez, car sinon la dépense importante risque de ne pas atteindre son objectif. Deux économistes français de renom ont argumenté autour de cette idée dans un article publié dans la revue Le Grand Continent. « Les deux auteurs, l’un professeur à Sciences Po et artisan du programme économique d’Emmanuel Macron en 2017, l’autre ancien chef économiste du Fonds monétaire international (FMI) et professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), apportent ainsi leur pierre au débat actuel sur la nécessité, ou non, de doper l’économie française et le soutien aux ménages au moment où les restrictions sanitaires sont progressivement levées » rapporte Le Monde.

Les deux universitaires ont questionné le dispositif français en s’appuyant sur les réflexions académiques qui entourait le méga plan américain qui dépasse les 1 500 milliards d’euros (1,9 milliards de dollars) : «« Le plan de relance de grande ampleur adopté par le Congrès [américain] à l’initiative de l’administration Biden (…) suscite un débat en France et en Europe : faut-il faire de même ? À défaut, sommes-nous menacés d’un décrochage ? », interrogent en préambule les deux économistes. Tout en précisant que le gigantesque plan américain leur apparaît « excessif » et inadapté à la situation tricolore, et que les mesures d’urgence pour soutenir entreprises et salariés ont été « un succès », ils écrivent : « La question qui se pose maintenant, à l’échéance de l’été, est différente : quel accompagnement [des entreprises et des ménages] faut-il envisager ? » Selon la note, « il faudrait se donner pour objectif explicite d’effacer complètement les séquelles » de la pandémie de Covid-19. Autrement dit, « rejoindre à fin 2023 la trajectoire d’avant-crise sanitaire en rattrapant complètement l’écart qui subsistera début 2022 ». Un but atteignable, argumentent les auteurs, en aidant à la fois les entreprises à rattraper leur retard d’investissement, et les Français à consommer » compile le quotidien français.

Joseph Martin

Dans cet article : Grand Continent, Le Monde, économistes



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