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Laurence Gilardo, représentante syndicale SNTA-FO : « Un optimisme prudent reste de mise pour l’avenir du groupe Casino »




Mercredi 3 Juillet 2019


Le 26 juin 2019, le groupe Casino a tenu son comité de groupe en présence de l’ensemble des représentants syndicaux du groupe. Dans une ambiance nettement moins houleuse que celle de l'assemblée générale de Carrefour quelques jours plus tôt, le président Jean-Charles Naouri et la direction du groupe se sont voulus rassurants sur l’avenir du groupe tout en réaffirmant leur attachement au dialogue social au sein du groupe.



Laurence Gilardo, représentante syndicale SNTA-FO : « Un optimisme prudent reste de mise pour l’avenir du groupe Casino »
Le groupe Casino a tenu son comité de groupe le 26 juin 2019, de quoi s’agit-il ?

Le comité de groupe a lieu une fois par an. Il réunit autour de la direction les 5 groupes syndicaux de l’ensemble du groupe Casino, dont SNTA FO, premier syndicat du groupe avec 40 % des effectifs syndiqués. Ce comité permet à la direction d’expliquer la stratégie poursuivie et de revenir sur l’actualité du groupe. Le président Jean-Charles Naouri y a notamment évoqué les attaques en cours de la part de fonds d’investissements étrangers puisque le groupe est la cible d’attaques boursières répétées depuis plusieurs années, au point de faire monter l’AMF au créneau. A cette occasion il a écarté le risque de démantèlement du groupe. En cela, la procédure de sauvegarde a apparemment été efficace. Mais il faudra attendre la décision du tribunal de commerce pour juger du résultat définitif. Quoi qu’il en soit, les représentants des salariés ont apprécié le fait que M. Naouri n’esquive aucune question et prenne la mesure du besoin de dialogue social. il s’est exprimé sur un registre assez personnel, avec franchise et détermination, tout en restant optimiste sur l’avenir du groupe.

Plus précisément, quels ont été les points abordés ?

Il a été fait un point sur la situation du groupe, mais pas directement sur la question du plan de sauvegarde puis ce que cela concerne essentiellement la holding Rallye. Mais c’est un sujet qui préoccupe les salariés et sur lequel M. Jean-Charles Naouri a été interpellé. Il s’est donc exprimé sur la sauvegarde. Le président et la direction se sont montrés rassurant face aux inquiétudes des salariés.  Car en dépit des difficultés que la holding Rallye connait, le groupe Casino va bien : même si le chiffre d’affaires du groupe est inférieur à celui de certains de nos concurrents, nos perspectives sont bien meilleures. Par exemple, le groupe est actuellement numéro 2 du bio en France, et compte devenir leader en 2020. Le bio a clairement été identifié comme un élément structurant de la consommation alimentaire de demain, bien au-delà des simples effets de mode. Le groupe Casino va également se renforcer sur les formats porteurs, à savoir les magasins de proximité de surface plus réduite, comme Vival et Spar, et sur les formats premium comme Monoprix.

Des cessions de magasins sont-elles encore prévues ?

Oui et en tant que syndicats nous ne considérons pas cela comme une bonne nouvelle. Nous avons d’ailleurs un rôle déterminant à jouer dans les négociations de reprise pour faire en sorte qu’il s’agisse bien de cessions et non de fermetures strictes. Nous nous battons au quotidien pour que les salariés concernés conservent non seulement leur emploi mais aussi leur contrat de travail, pour que la transition se fasse le plus en douceur possible. Même si beaucoup regrettent de quitter le groupe, cela reste préférable à la perte d’un emploi. Nous comprenons qu’il y a des choix parfois difficiles à faire et qu’il faut parfois savoir abandonner certaines activités non stratégiques, et céder des magasins en difficultés ou non rentables. Mais nous restons engagés au quotidien pour veiller à ce que cela ne se fasse pas au détriment des salariés, dans le respect des valeurs humaines inhérentes au groupe Casino.

Des actions de mobilisation étaient prévues. Sont-elles toujours d’actualité ? 

Les salariés restent mobilisés. Ce comité a eu un effet plutôt rassurant, avec plusieurs pointes d’optimisme pour le groupe dans un secteur qui connait pourtant de sévères turbulences. Nous restons donc attentifs à l’évolution de la situation, mais saluons la réalité d’un dialogue social qui n’est pas la norme chez bien des enseignes concurrentes.  

La Rédaction




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