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Blablacar rachète Ouibus et accueille la SNCF dans son capital




Mardi 13 Novembre 2018


La société de covoiturage Blablacar annonce le rachat de la filiale de la SNCF Ouibus. Une transaction qui ne signifie pas le désengagement du groupe ferroviaire puisque ce dernier va entrer au capital de Blablacar pour faciliter la jonction entre ces trois services.



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Le train ou le TGV jusqu’à la plus grande gare puis un car ou un covoiturage. Plutôt que d’éternellement présenter en concurrents ces trois modes de transports, il semble que trois acteurs majeurs aient réalisé qu’il y avait un coup à jouer en s’emboitant. C’est ce que l’on retient de l’annonce par Blablacar du rachat de la filiale de la SNCF Ouigo. « C'est un tournant pour BlaBlaCar !  La licorne française a annoncé le rachat de Ouibus, la filiale de la SNCF spécialisée dans les liaisons interrégionales et internationales par car. Dans le détail, BlaBlaCar lève 101 millions d'euros. À travers cette levée de fonds, la SNCF entre dans le capital de BlaBlaCar qui, elle, rachète donc sa filiale Ouibus à 100% » annonce La Tribune.fr .
 
Cette réorganisation est cohérente dans la mesure où les moyens de transports sont complémentaires et plus ou moins adaptés aux critères des voyageurs. Pour la direction de Blablacar, l’avenir est dans les mobilités flexibles et peu onéreuses plus que dans le seul covoiturage. « Énormément de nos covoitureurs font aussi du bus et vice-versa. On se rend compte qu'il y a une complémentarité très, très forte (…) L'évolution de BlaBlaCar, c'est en fait d'ouvrir à une mobilité partagée beaucoup plus large que le covoiturage et donc une mobilité partagée sur la route qui comprend la voiture et le bus, à une échelle européenne, voire mondiale » a expliqué le Directeur général de BlaBlaCar, Nicolas Brusson.
Du côté de la SNCF c’est aussi une bonne opération puisque plutôt que de poursuivre la guerre des prix sans jamais pouvoir la gagner avec les covoiturages, le groupe le met à profit. « La SNCF a présenté en septembre une feuille de route qui vise à se transformer en un acteur de mobilités multimodales. Cette stratégie se focalisait sur son site oui.sncf destiné à devenir un "véritable assistant personnel de mobilité" qui serait à la fois un opérateur de mobilités, mais également un agrégateur de mobilités opérés par d'autres acteurs » analyse très justement La Tribune.fr.

Capucine Davignon

Dans cet article : Blablacar, covoiturage, La tribune, Ouibus, SNCF



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