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Paris la suppression des départements de la petite couronne en question




Jeudi 4 Octobre 2018


Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et candidat pressenti pour la Mairie de Paris a affirmé qu’il était pour la suppression des départements de la petite couronne parisienne. Une déclaration qui pousse les élus de ces départements à monter au créneau.



Creative COmmons - Pixabay
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Ce n’est pas franchement la meilleure manière d’entamer une pré campagne. Benjamin Griveaux qui n’a pas officialisé de candidature à la Mairie de Paris laisse la porte ouverte sur cette éventualité. Ce qui est certain c’est que l’actuel porte-parole du gouvernement ne mise pas sur l’entente cordiale avec les collectivités de l’agglomération. Alors que cet aspect est un des points faibles les plus exploitables du bilan de Anne Hidalgo, Benjamin Griveaux c’est déjà fait des ennemis en déclarant dans une interview au journal Le Parisien qu’il était favorable à la disparition des départements de petite couronne.

« Ces propos soulèvent de profondes inquiétudes quant aux motivations du Gouvernement et de son porte-parole. Alors que la gouvernance en Ile-de-France - complexifiée par les récentes lois - doit être simplifiée, je déplore le dogmatisme qui consiste à ressasser les sempiternelles idées reçues de la suppression de collectivités comme solution miracle au rayonnement international de la capitale. Cette Arlésienne témoigne de l'éloignement entre ces pensées technocratiques et les besoins réels des habitants et des acteurs de terrain. Il s'agit là d'une chimère qui peinent à convaincre et à masquer l'absence de résultats de la politique économique du gouvernement et ses difficultés d'une ampleur inédite » a réagi par communiqué le Conseil départemental du Val-de-Marne.

Pas encore candidat donc, mais déjà la cible de ceux qui vont peser dans la campagne des municipales. Le président de la collectivité n’a pas caché son indignation d’autant que les arguments du porte-parole du gouvernement sont petits bras puisqu’il explique que la ville « n'est pas à la bonne taille pour assurer pleinement son rang de ville-monde. Il faut voir plus grand, jusqu'aux limites de la petite couronne. » La même proposition argumentée par des aspects de gouvernance, de mobilité ou d’économies d’échelle n’aurait pas suscitée une réaction aussi vive : « Je n'ose pas concevoir que des réflexions de couloir sur l'annexion politique ou administrative par Paris de communes périphériques puissent exister. Les communes et les départements de banlieue n'ont pas vocation à devenir des sous-arrondissements de la capitale. Ces réflexions hasardeuses ne doivent pas nous éloigner du seul défi qui vaille pour améliorer la vie des habitants et renforcer l'attractivité de notre région : la lutte contre les inégalités. Dans ce combat, las des effets d'annonces, les départements et les communes innovent, agissent au quotidien malgré les contraintes budgétaires imposées par le gouvernement. »

Elisabeth Reault




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