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Le Royaume-Uni rompt son contrat avec la biotech nantaise Valneva




Mardi 14 Septembre 2021


Les 100 millions de doses du candidat vaccin de la biotech franco-autrichienne Valneva n’intéressent plus le Royaume-Uni. Londres affirme que la société n’a pas respecté ses obligations, ce que l’entreprise dément.



Creative Commons - Pixabay
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Biotech d’avenir ou non, Valneva comptait en tout cas beaucoup sur son contrat avec le Royaume Uni. Dans le domaine des biotech ce sont les gigas contrats publics qui permettent de briser le plafond de verre. De ce point de vue, les 100 millions de doses de son vaccin en développement signées par Londres avait été un formidable coup de fouet pour la petite entreprise. Et l’annonce de l’annulation d’autant plus un coup dur. « Le Royaume-Uni avait commandé en février quelque 100 millions de doses de son candidat vaccin pour la période 2021-2022. Ce lundi, le laboratoire Valneva, qui a pris les devants, annonce avoir "reçu un avis de résiliation" de la part du gouvernement britannique concernant "l'accord de fourniture" de son candidat vaccin contre le Covid-19. Valneva explique que le contrat incluait une clause qui permettait au gouvernement britannique de le rompre. Mais un motif invoqué ne passe pas: selon le communiqué de la biotech, Londres aurait reproché au labo d'avoir "manqué à ses obligations, ce que Valneva conteste vigoureusement", indique le laboratoire, sans donner plus de détails sur lesdits manquements » relève La Tribune.

L’intérêt de la recherche du laboratoire repose sur le fait qu’il s’agit d’un autre vaccin annoncé avec le virus désactivé et non de l’ARN messager. « La biotech avait soumis en août sa demande d'autorisation auprès des autorités de santé britannique et indiqué que, sur la base des essais de phase I et II, il espérait "avoir un vaccin qui soit efficace de manière supérieure à 80%". "Il va falloir le démontrer dans l'essai de phase III", avait alors souligné son directeur général Franck Grimaud. Ce lundi, après l'annonce de rupture du contrat du gouvernement britannique, Valneva explique avoir "travaillé sans relâche", et "s'être investi au maximum de ses capacités", dans sa collaboration avec le gouvernement britannique, "notamment en engageant des ressources significatives et en montrant une très forte implication afin de répondre à [ses] demandes sur des vaccins adaptés aux variants". Il indique qu'il ne baissera pas les bras, continuant "à être pleinement engagé dans le développement" de son candidat-vaccin, le VLA2001, et qu'il "va accroître ses efforts avec d'autres clients potentiels afin de s'assurer que son vaccin inactivé puisse être utilisé dans la lutte contre la pandémie" » poursuit le site économique.

Joseph Martin

Dans cet article : La Tribune, Royaume Uni, UK, Valneva



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