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Les frais de sécurité mettent en péril le modèle économique des festivals




Jeudi 5 Juillet 2018


Une circulaire ouvre la porte au remboursement des frais de sécurité de plus en plus chers pour les festivals de musique. Une augmentation de 800% pour cette dépense qui met gravement en danger le modèle économique de plusieurs grands événements musicaux dont les Eurockéennes.



Creative Commons - Pixabay
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Pour un responsable dans l’événementiel, c’est un vrai cauchemar. Alors que d’année en année l’organisation d’un événement se parfait et s’améliore grâce à l’expérience, une augmentation de 800% d’une dépense à cause d’une évolution réglementaire peut tout chambouler. C’est exactement ce qui est en train d’arriver à plusieurs festivals de musique qui s’opposent au ministère de l’Intérieur sur les prix de la sécurité.

Tout est parti d’une circulaire qui ouvre la porte au remboursement par les festivals de frais de sécurité en très nette augmentation. Et si les événements les plus rentables vont s’en sortir, d’autres qui fonctionnement sur un modèle associatif ou du moins plus artisanal, le risque de mettre la clé sous la porte est réel. Invité par France Inter, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang a pris l’exemple du festival des Eurockéennes qui pourrait voir ses dépenses en sécurité passer de 30 000 euros en 2017 à 254 000 euros.

C'est Jack Lang qui, dans une interview ce mardi matin a mis le problème sur la place publique. Selon lui, la nouvelle directive, dite "circulaire Collomb", fait planer un danger de mort sur de nombreux festivals en France. « C'est donc depuis plusieurs semaines un véritable bras de fer qui s'est engagé entre l'association Territoire de musiques qui organise les Eurockéennes et le préfet du département, Sophie Elizéon, en place depuis octobre 2017. Et justement, pour Christian Proust, ancien président du conseil général du Territoire de Belfort et créateur du festival à la fin des années 80, c'est surtout l'interprétation de la circulaire par les services locaux qui pose question. "Ce n’est pas tellement la circulaire qui pose problème, mais son application. La circulaire, telle qu’elle est, ne peut pas contraindre le préfet (N.D.L.R. : à réclamer que les frais de service d’ordre soient remboursés à l’État) mais elle pose explicitement les conditions de la sécurité." » rapporte le journal local L’Est Républicain.





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