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Moody’s baisse la note de la Grèce en prévision du référendum




Jeudi 2 Juillet 2015


L’agence d’évaluation financière Moody’s vient d’abaisser la note de la dette grecque. Le « risque supplémentaire » du référendum prévu dimanche serait à l’origine de cette décision. Avec un Caa3, le défaut de paiement imminent est donné au pays.



Moody’s baisse la note de la Grèce en prévision du référendum
La Grèce s’approche de jour en jour du gouffre financier et de l’officialisation d’un défaut de paiement de se dette. Les observateurs n’ont cessé de le prédire ces dernières semaines. Cette fois, c’est l’agence Moody’s qui le confirme en abaissant une fois de plus la note de la dette grecque.

Moody’s estime que « l'annonce d'un référendum crée un risque supplémentaire, plus pressant, pour les créanciers privés. » Les électeurs sont en effet appelées à accepter ou rejeter les propositions européenne qui subordonne une reprise de l’aide financière à de nouvelles mesures d’économies. L’instabilité pèse de toute manière sur le pays puisque que le parti au pouvoir appelle à voter massivement non et que le gouvernement a annoncé qu’il démissionnerait en cas de oui.

Une indication pour un problème à 280 milliards d’euros

Fitch et Standard and Poor’s ont déjà baissé la note du pays. Prévoyant que la victoire du non serait un pas vers la sortie de l’euro et donc l’incertitude pour les créanciers privés. Si l’annonce de Moody’s arrive le lendemain du défaut de paiement au FMI, cet événement n’a cependant pas joué puisqu’il s’agissait là de dette publique alors que les agences ne s’intéressent qu’aux créances privées.

« Les créanciers privés détiendraient aux alentours de 30 milliards d'euros de dette grecque sur un total d'environ 280 milliards » détaille l’agence Reuters. En effet, les agences de notation ne donnent une indication que sur une part du problème qui reste cependant symbolique de l’état d’incertitude dans lequel se trouve le pays. Sur la dette publique, les négociations ont échoué et, pour nombre d’éditorialiste (ICI), c’est la défaite du couple franco-allemand. « Dans cette tragédie grecque, François Hollande espérait pouvoir jouer le rôle du +gentil+, ouvert au compromis, faisant contrepoids à l'intransigeance d'Angela Merkel dans le rôle de la +méchante+. C'est raté » affirme La Voix du Nord.

Joseph Martin




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