Carnets du Business


           

​Les effets positifs de « l’ubérisation » sur l’emploi




Mercredi 14 Décembre 2016


Une enquête de Coface montre que l’arrivée d’Uber sur le marché français a eu des effets positifs sur l’emploi. Plus largement, les initiatives d’entreprises collaboratives se multiplient et démontrent que « l’ubérisation » tant décriée a aussi des effets positifs.



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Aujourd’hui en France il existerait plus de cinquante entreprises collaboratives. De quoi soutenir les arguments de nombreux observateurs de la vie économique du pays qui dénonce la situation en abusant du néologisme « ubérisation ».
 
Le phénomène est réel et amène avec lui un certain nombre de défis et de questions pour le législateur et les autorités. Une étude du cabinet d’assurance-crédit Coface nuance un peu le tableau en montrant que dans le domaine de l’emploi le bilan est plutôt positif.
 
D’une part, « les défaillances de taxis ont augmenté en France de près de 60% en un an, passant de 141 cas à fin août 2015 à 224 cas un an plus tard, avec en moyenne, 3,38 emplois détruits.
Le phénomène est particulièrement important en Ile-de-France, avec un bond de 135% de ces faillites entre 2013 et 2016 - soit un quart de l'ensemble des défaillances du secteur en France » explique site Boursier.com. Alors que « Les créations de VTC ont de leur côté été multipliées par sept depuis 2013, pour atteindre 14.404 entrepreneurs sur un an à fin août 2016 et 12.964 emplois créés. La région parisienne connaît la plus forte progression de ces créations (multipliées par 9,5) et concentre 78% du total des créations de VTC en France en août 2016 » lit-on plus loin. Pour Coface le solde est donc positif de 12 000 emplois entre 2015 et 2016.

Peu de recul pour mesure les conséquences réelles

Avec un raisonnement similaire pour Airbnb, Coface avance une logique qui tient la route mais qui doit cependant être modérée. Si l’impact sur l’emploi est positif sur une petite échelle, il faut plus de recul pour mesurer l’impact sur le pouvoir d’achat mais aussi sur les conséquences de la précarisation des professionnels des secteurs concernés par des activités d’économie collaborative.

Joseph Martin




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