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Le Portugal veut taxer les européens qui s’installent pour leur retraite




Mardi 28 Janvier 2020


Le gouvernement portugais a annoncé qu’il voulait taxer à hauteur de 10% les retraités européens qui s’installent dans le pays. Une mesure qui pourrait bien faire perdre à ce pays son statut d’eldorado des retraités.



Creative Commons - Pixabay
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La fin du rêve Portugais. Le gouvernement souhaite instaurer une taxation des retraités européens qui viennent s’installe dans le pays. Alors que depuis des années on observe un exode régulier et continu de retraités aisés qui vont dans le pays pour ne pas payer d’impôts, la situation pourrait donc évoluer. Jusqu’à aujourd’hui, ces derniers bénéficient en effet de la législation qui prévoit l’exonération d’impôts sur leurs revenus de pensions pendant dix ans. « Les étrangers ayant le statut de résident non habituel cessent d’être exonérés d’impôts et seront soumis à un taux d’imposition de 10 % sur leurs revenus », a ainsi annoncé la représentante du groupe parlementaire de la majorité relative socialiste.

« Ces dernières années, le Portugal a attiré des milliers de retraités européens. En pleine crise financière, le pays avait accordé en 2009 à ces retraités dix ans d’exonération d’impôt sur le revenu à condition de résider au Portugal au moins six mois par an. La capitale Lisbonne et les stations balnéaires de l’Algarve (sud) sont les régions les plus prisées, en particulier par les Français, les Britanniques et les Italiens. La mesure ne s’appliquera qu’aux nouveaux arrivants, a précisé le PS » nous apprend 20 Minutes.

Cette annonce est un marqueur politique important et peu risqué pour le gouvernement. Alors que le budget de l’Etat a déjà été adopté, les députés qui ont été élus en octobre dernier cherchent des dossiers qui ne seront pas rejetés par la gauche radicale qui s’est désolidarisée du PS portugais. « Le Parti socialiste dispose d’une majorité relative de 108 députés dans l’assemblée de 230 sièges. Arrivés au pouvoir en 2015 grâce à une alliance inédite avec la gauche anti-libérale, le Premier ministre portugais Antonio Costa et son ministre des Finances Mario Centeno étaient parvenus à rétablir le pouvoir d’achat des familles tout en profitant d’une conjoncture favorable pour continuer à redresser les comptes publics du pays, qui avait dû demander un plan de sauvetage financier en 2011 » contextualise le quotidien gratuit.

Joseph Martin




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