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Pour rassurer ses actionnaires, Danone va supprimer jusqu’à 2 000 postes




Lundi 23 Novembre 2020


Emmanuel Faber a annoncé que 1 500 à 2 000 postes, dont 400 en France seront supprimés. Danone fait face à une chute de sa valeur sans précédent et doit rassurer ses investisseurs sur sa rentabilité pour renouer avec la croissance.



Creative Commons - Pixabay
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Après des années à jouer la carte de l’entreprise engagée socialement, la crise du Covid-19 pousse Danone à adopter un autre ton. Entre 1 500 et 2 000 postes vont être supprimés a annoncé le patron du groupe, Emmanuel Faber. « L’enjeu, crucial pour M. Faber, est de retrouver la confiance des actionnaires, alors que l’action Danone a perdu plus d’un quart de sa valeur cette année. C’est d’ailleurs lors d’une réunion d’investisseurs, organisée de manière impromptue, qu’il a dévoilé un peu plus sa stratégie et livré des objectifs chiffrés. M. Faber a réitéré son objectif d’une croissance des ventes de 3 à 5 % à moyen terme, mais a dopé son ambition en termes de marge opérationnelle, évoquant désormais une marge comprise entre 15 et 20 %. Un premier palier a été fixé pour 2022, avec le passage de la barre des 15 %. En 2020, la rentabilité est attendue à 14 %, alors qu’elle était initialement prévue à 16 %. Pour atteindre ce nouvel objectif, le propriétaire des marques Evian, Vittel, Activia ou Blédina promet de se serrer la ceinture » observe Le Monde.

A l’image de plusieurs groupes internationaux, ce sont de vastes plans d’économies qui visent à renouer avec la rentabilité. Pour Danone, ce qui est plus compliqué c’est que le nouveau plan d’un milliard d’économies d’ici 2023 est annoncé alors que le précédent, qui a débuté en 2017, vient de s’achever. « La majeure partie des économies, soit 700 millions d’euros, doit provenir d’une baisse des frais généraux et d’administration. M. Faber a justement décidé de passer d’une organisation mondiale par catégories, produits laitiers frais et d’origine végétale, eau, nutrition infantile et nutrition médicale, à une organisation par pays » ajoute le quotidien français.
En France, les 400 suppressions de postes seront notamment atteintes par la fusion entre les deux sièges du groupe. Celui mondial à Paris et celui français à Rueil-Malmaison.

« Ce volet social du plan d’adaptation devrait être négocié avec les instances syndicales. Le traditionnel comité de groupe européen élargi, organisé chaque année à Genève, est programmé mercredi 25 novembre. Mais, dès lundi, les représentants du personnel français étaient conviés à une réunion informelle. Au-delà des suppressions de postes annoncées, un autre projet est sur la table. Baptisé « Future Skill », il est censé accompagner et former pendant deux ans les salariés dont les postes sont menacés » continue Le Monde. Très affaibli par le Covid-19 et de façon plus sensible que ses concurrents, le groupe égratigne son approche sociale. Un des effets de plus de la crise sanitaire.

Joseph Martin




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