Carnets du Business


           

Eiffage : des réalisations hors du commun




Lundi 10 Mai 2021


Dans le secteur du BTP, la société Eiffage fait partie des majors qui comptent. L’entreprise s’appuie sur des compétences et un savoir-faire hérités de sa longue histoire commencée en 1844 dans la Creuse. Au fil des années, Eiffage a assis sa notoriété sur cette image de grand professionnalisme et de fiabilité, mais aussi sur des réalisations extraordinaires dont le retentissement dépasse largement nos frontières. Avec à la clé un impact socio-économique souvent déterminant pour les territoires alentour.



Alors qu'il va bientôt fêter les 20 ans du début de sa construction, le viaduc de Millau reste emblématique des réalisations d'Eiffage, tant pour la prouesse technique que pour l'esthétique. Sans parler des retombées économiques pour les acteurs locaux.
Alors qu'il va bientôt fêter les 20 ans du début de sa construction, le viaduc de Millau reste emblématique des réalisations d'Eiffage, tant pour la prouesse technique que pour l'esthétique. Sans parler des retombées économiques pour les acteurs locaux.
Eiffage, c’est bien sûr l’une des plus grandes entreprises françaises dans le secteur du BTP, mais c’est aussi plus de 175 ans d’histoire. En effet, c’est en 1844 qu’un maçon nommé Philippe Fougerolle fonde son entreprise familiale qui, au fil des décennies, va prendre une importance croissante dans le domaine des travaux publics jusqu’à devenir, au gré des créations de filiales, des rachats et des unions, le groupe Eiffage en 1993. De cette histoire foisonnante, le groupe a hérité un savoir-faire unique puisque les sociétés qui ont bâti le groupe ont notamment participé à l’édification d’ouvrages importants comme le Canal du Nivernais, le premier tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, la reconstruction du port de Boulogne-sur-Mer après la Seconde guerre mondiale, le pont de Tancarville, la Maison de la Radio, le premier aérogare de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, l’accélérateur à particules du CERN ou encore le Futuroscope. De solides fondations qui ont permis au groupe de se construire, de se développer et de réaliser des ouvrages d’exception.
 

Le viaduc de Millau
 
Impossible d’évoquer les réalisations emblématiques d’Eiffage sans commencer par le viaduc de Millau, tout récemment choisi par le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari (0) pour promouvoir la rénovation des ponts ! Tout a été dit sur cet ouvrage français hors normes, dessiné par le célèbre architecte Norman Foster (1) et conçu par l’ingénieur Michel Virlogeux (2), « père » de quelque 200 ponts. Après 14 ans de préparation par les services de l’État, il n’a fallu que trois ans à Eiffage pour le construire. Une véritable prouesse technique tant la réalisation, qui a mobilisé jusqu’à 600 compagnons au plus fort des travaux, s’est avérée titanesque (3). Pour couronner et sublimer le tout, l’ouvrage est d’une esthétique hors du commun, ses lignes élancées ne défigurant pas les magnifiques paysages alentour. Ce n’est pas un hasard s’il a reçu plusieurs prix prestigieux, comme l’« Environnemental Design and Architecture Award 2005  » (8) et le « Oustanding structure award  » (9) de l'année 2006, décerné au viaduc de Millau « pour son élégance et l'audace du procédé de construction utilisé ». Outre les aspects technique et esthétique révolutionnaires, le viaduc de Millau a grandement participé au désenclavement du Massif Central (10) et au développement économique et touristique de la région de Millau. « Nous sommes sur un rythme de 500000 touristes par an et de 80 autocars par jour sur l'aire des Cazalous le week-end ! Six hôtels seront construits à Millau d'ici à deux ans », se félicitait Jacques Godfrain (11), le député-maire de Millau, moins d’un an après l’inauguration du viaduc. Par ailleurs, il a considérablement contribué à dynamiser l’activité économique : de nombreuses entreprises se sont installées sur le territoire millavois, notamment dans les deux zones d’activités départementales de la Cavalerie et Séverac-le-Château ainsi que dans la zone Millau-Sud, avec, à la clé, la création de plusieurs centaines d’emplois selon la CCI de L’Aveyron (12).
 

La Ligne à Grande Vitesse Bretagne-Pays-de-Loire
 
Moins médiatisé que le viaduc de Millau, le chantier de la Ligne à Grande Vitesse Bretagne-Pays-de-Loire (LGV BPL) n’en a pas moins constitué un défi de taille pour Eiffage. En effet, lorsqu’en 2009, l’entreprise remporte l’appel d’offres face à Bouygues et Vinci, ce projet n’est ni plus, ni moins que le plus grand chantier jamais réalisé par Eiffage  (13) ! Il faut dire que, même si le groupe avait déjà livré auparavant la LGV Perpignan-Figueras, la première ligne ferroviaire à grande vitesse permettant de franchir les Pyrénées, longue de 44 kilomètres dont 8,3 de tunnel creusé sous la montagne (14), la LGV BPL est d’un calibre bien supérieur.  Car pour prolonger la LGV Atlantique jusqu’à Rennes et Nantes, ce sont 182 kilomètres de voies nouvelles (15) qu’il faut réaliser, ainsi que 225 ouvrages d’art courants et 11 viaducs ferroviaires. Pour mener à bien ce titanesque chantier, Eiffage s’était engagé à sous-traiter 30% des travaux, prioritairement à des entreprises locales. « C'est le premier chantier de cette importance pour la Bretagne et il y a un vrai engouement dans toute la région pour ce projet » s’était d'ailleurs réjouit Michel Bariat (16), président de la Fédération Régionale des Travaux Publics Bretagne. Au final, Eiffage a plus que largement tenu ses promesses puisque ce sont 66% des travaux de génie civil qui ont été confiés à des PME locales et régionales (17), pour un montant de plus de 475 millions d’euros. Après cinq années de travaux pharaoniques, la LGV BPL est officiellement inaugurée le 1er juillet 2017 (18) en présence du Président de la République Emmanuel Macron qui, lors de son discours, déclare que « La LGV est une réussite qui montre que la France est capable de grandes réalisations qu'on nous envie dans de nombreux pays ». Et l’avenir lui donne raison puisqu’Eiffage a décroché un contrat pour construire une section de la LGV HS2 (13) de Londres à Birmingham.
 

La tour Majunga à La Défense
 
Construire une tour de près de 200 mètres de haut est certes un passage obligé pour toute grande société de BTP digne de ce nom, mais ces chantiers n’en restent pas moins complexes et délicats à réaliser. Eiffage ne déroge pas à la règle puisque l’entreprise a érigé plusieurs tours du quartier d’affaires de la Défense, et notamment la tour Majunga (19).  Un chantier complexe car l’emprise au sol était limitée entre une autre tour de bureau et deux ensembles de logements, dont le plus proche n’était qu’à quinze mètres de la future tour, mais qu’Eiffage a mené sans encombre, à commencer par le radier de fondation de 3 mètres d’épaisseur (20) et les 450 colonnes de jet-grouting afin de renforcer le sol. Ensuite, ce sont 192 poteaux inclinés (21) qui ont été dressés, afin de donner à la tour la forme biseautée imaginée par l’architecte Jean-Paul Viguier (22), ainsi que 20 poteaux droits par niveau afin de soutenir les 47 étages. Au total, l’édification de la Tour Majunga a nécessité 44000m3 de béton. Quant aux 2000 panneaux nécessaires à la réalisation des 35000m² de façades vitrées, leur conception a été confiée à la société Goyer (23), une entreprise du groupe Eiffage. Après trois ans d’un chantier qui a mobilisé jusqu’à 600 personnes au plus fort des travaux, la Tour Majunga a finalement été inaugurée le 25 septembre 2014 (24). Souvent citée en exemple pour son design original, mais aussi pour sa conception écologique qui lui a valu d’être certifiée HQE Excellent et d’obtenir le label BBB (25), la tour Majunga n’est toutefois pas la seule réalisation hors-norme d’Eiffage dans le quartier de la Défense. En effet, en 2017, l’entreprise avait rénové la paroi Sud de la Grande Arche (26) puis, en 2019, elle avait construit le Carré Michelet (27). Enfin, depuis le début de l’année, Eiffage a livré deux réalisations d’envergure : la tour ERIA (28) en février, puis l’immeuble Landscape (29) en mars. Autant d’ouvrages d’exception qui participent au rayonnement et au dynamisme économique du premier quartier d’affaires européen !
 

Le Grand Paris Express
 
Parce que c’est tout simplement le plus grand projet urbain en Europe (30) à l’heure actuelle, il était impensable qu’Eiffage ne prenne pas part à ce pharaonique chantier qu’est le Grand Paris Express. (GPE) D’autant que l’entreprise ne débarque pas en territoire inconnu puisque déjà, au début des années 2000, elle avait réalisé le prolongement de la ligne 14 de Madeleine à la Gare Saint-Lazare (31). Fort logiquement, la société de BTP a répondu aux différents appels d’offres de la Société du Grand Paris (SGP) et d’autres donneurs d’ordres d’Ile de France et elle s’est vue attribuer plusieurs marchés. L’un d’entre eux, le prolongement de la ligne 14 au Nord (32) jusqu’à la station Mairie de St-Ouen a même déjà été livré en décembre dernier. Mais l’intervention d’Eiffage Génie Civil sur cette ligne ne s’arrête pas là, puisque l’entreprise a également la charge de son prolongement vers le Sud, avec le creusement de plus de quatre kilomètres de tunnel et l’érection de trois gares (33). Le plus grand défi d’Eiffage dans le cadre du GPE, c’est sans aucun doute le méga-lot 1 de la ligne 1 6 (34), comprenant notamment 20km de tunnels à creuser, la construction de cinq gares et 18 ouvrages annexes, sans oublier la pose des voies et des équipements ferroviaires. Rien que pour ce lot, les travaux devraient durer six ans, mobiliser six tunneliers et des centaines d’ouvriers. Le chantier est titanesque certes, mais cela n’effraie pas Guillaume Sauvé, qui a toute confiance en les capacités de sa société. « Nos équipes sont extrêmement fières de travailler sur ces ouvrages qui marqueront l’Ile-de-France », explique-il (35). Des propos qui trouvent un écho dans les récentes déclarations de Jean-François Monteils (36), nommé président du directoire de la SGP le 22 mars dernier, qui voit dans cet ambitieux projet « une manifestation de l’espoir dans l’avenir, qui doit démontrer la capacité de notre pays à conduire un chantier de cette ampleur ».

La Rédaction




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