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Deuxième trimestre 2020, une baisse du chômage en trompe l’œil




Jeudi 13 Août 2020


L’Insee rapporte une baisse de 0,7% du taux de chômage au de mars à juin 2020. Soulignant les limites des statistiques, les chiffres sont causés par le fait que pendant le confinement les recherches de travail ont chuté.



Creative Commons - Pixabay
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Si les chômeurs ne cherchaient plus de travail seraient-ils chômeurs ? Tout dépend des critères et des outils utilisés pour évaluer le chômage. La preuve nous vient de l’actualité avec l’annonce par l’Insee de la baisse du chômage durant une des périodes où les Français ont le moins travaillé depuis très longtemps. « Le taux de chômage en France a diminué de 0,7 point au deuxième trimestre, à 7,1%, selon l'Insee. Dans le détail, le taux de chômage diminue nettement pour les 25-49 ans (-0,8 point) et les 50 ans et plus (-1,0 point) mais il augmente fortement pour les moins de 25 ans (+1,8 point). Mais ces chiffres flatteurs sont trompeurs et nous renseignent mal sur la situation économique du pays. Ils sont en réalité dus au confinement, qui a empêché beaucoup de personnes sans emploi d'en chercher un. Cette baisse "ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi qui l'emporte sur l'effet de hausse du nombre de personnes sans emploi" » publie l’Institut de statistiques, cité par Le Figaro.
 
Le quotidien souligne l’absurdité de ces chiffres en faisant un rappel sur les définitions : « Pour comprendre cette baisse, il faut revenir à la définition même du chômeur, au sens du Bureau international du travail. Selon le BIT, il s'agit d'une personne âgée de 15 ans ou plus qui satisfait les trois critères suivants : est sans emploi pendant la semaine de référence ; est disponible pour travailler dans les deux semaines à venir ; a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d'emploi ou a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois. » Or on aurait pu même voir le chômage chuter. Car au milieu du confinement, peu d’entre nous étions disponibles pour travailler dans les deux prochaines semaines.

Joseph Martin




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