Depuis un an de mise en place par l’État, le bouclier tarifaire de la France a couté 24 milliards d’euros. Un coût important et une addition qui devrait grimper en flèche l’hiver prochain.

Mardi 30 aout, Gazprom a annoncé qu’il suspendait totalement ses livraisons de gaz à Engie a partir du 1erseptembre. Le groupe russe explique qu’il ne reprendra pas les livraisons tant qu’il n’aura pas reçu « en intégralité » les « sommes financières dues pour les livraisons ».

Depuis une semaine, les prix des carburants ont baissé pour passer en dessous de la barre des 1,9 euro le litre. Mais les incertitudes internationales, et notamment maintenant les tensions américano-iraniennes, laissent planer les incertitudes pour la suite.

Au premier semestre 2022, la hausse de 26% des prix de l’énergie du gaz et du pétrole ont fait monter à 356 milliards d’euros la facture. De quoi largement participer au creusement du déficit commercial qui atteint 71 milliards d’euros sur la période.

Malgré les pressions américaines et européennes, l’Opep ne consent à augmenter que de 100 000 barils par jour la production en septembre. Une hausse très faible pas à la hauteur de l’augmentation des prix.

TotalEnergies se félicite du démarrage de la production du champ de pétrole d’Ikike au Nigéria. La plateforme offshore doit atteindre un équivalent de 50 000 barils pétrole par jour d’ici la fin de l’année.

Si l’objectif est clair depuis le début de la guerre en Ukraine, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a estimé que la France pourrait réussir à se passer de gaz russe si toutes les livraisons et la constitution des stocks se déroulait comme prévu.

Pour juguler la hausse folle des prix, l’Opep et la Russie semblent se diriger vers un consensus pour l’augmentation des capacités de production. Une situation politique paradoxale alors que les pays occidentaux se détournent des exportations russes.

D’après un article de « Bloomberg », les ventes d’hydrocarbures de la Russie vont encore lui rapporter gros en 2022. Sanctions ou non, au rythme actuel les transactions du secteur devraient atteindre 292 milliards d’euros.